Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris accentuait ses pertes (-1,20%) jeudi à la mi-journée, la morosité générée par les turbulences traversées par le président américain Donald Trump gagnant encore du terrain.

A 12H17 (10H17 GMT), l'indice CAC 40 perdait 63,64 points à 5.254,25 points. La veille, il avait fini en net recul de 1,63%.

La cote parisienne a débuté en léger repli et s'est ensuite enfoncée de plus en plus nettement dans le rouge.

"Les nouvelles accusations d'entrave à la justice auxquelles fait face Donald Trump, qui s'ajoutent aux accusations déjà portées de collusion avec la Russie, ont provoqué un mouvement de prises de bénéfices sur les marchés", ont noté les analystes de Barclays Bourse.

"Il faut avouer qu'après le magnifique parcours haussier réalisé ces dernières semaines (plus haut de 9 ans atteint par le CAC40, douzième record en 19 séances réalisé par le Nasdaq), le contexte y est propice", ont-ils ajouté.

Les marchés boursiers avaient déjà nettement accusé le coup mercredi après la publication d'un article du New York Times mardi soir, selon lequel M. Trump aurait demandé à la mi-février au directeur du FBI James Comey, qu'il a limogé avec fracas la semaine dernière, de mettre un terme aux investigations visant Michael Flynn, son ancien conseiller à la sécurité nationale.

Du côté des indicateurs, les publications sont concentrées aux États-Unis avec les demandes hebdomadaires d'allocation chômage et l'indicateur composite de l'activité économique en avril (Conference Board).

Sur le terrain des valeurs, Elis perdait 6,30% à 18,73 euros après que le groupe britannique de blanchisserie industrielle Berendsen a refusé son offre de rachat qui le valorisait 2 milliards de livres sterling (environ 2,4 milliards d'euros).

Iliad reculait de 4,20% à 223,65 euros, pénalisé par des prises de bénéfices après une publication conforme aux attentes avec une hausse de 7% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, à 1,22 milliard d'euros, portée par la croissance de son activité de téléphonie mobile. Depuis le début de l'année le groupe engrange 22,42% de hausse.

AB Science s'enfonçait de 8,86% à 10,70 euros, pénalisée par la réception d'un avis négatif d'un comité de l'Agence européenne du médicament (EMA) à sa demande d'autorisation de son candidat-médicament masitinib, une nouvelle prévisible après la suspension de ses essais cliniques en France.

Les difficultés politiques du président brésilien Michel Temer pesaient par ailleurs sur les titres d'entreprises très présentes dans ce pays, à l'image de Casino (-3,81% à 52,77 euros), Edenred (-5,79% à 22,46 euros) ou Carrefour (-2,47% à 22,67 euros).

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