Comment reperdre -2% en quelques heures ? Il suffit pour cela que le pétrole retombe de 31,5 vers 30,5$ à New York.

Nous assistons au 'remake' de la séance de mardi, avec des places européennes qui manifestent rapidement leur déception de voir les gain initiaux de Wall Street s'évaporer au bout d'une demi-heure de cotations avant de basculer dans le rouge après la publication des stocks de pétrole US (Dow Jones et Nasdaq affichent -0,25%).

La Bourse de Paris bataille pour finir dans le vert avec un gain de +0,1% à 4.383 contre +1,9% à 4.465Pts (zénith inscrit en milieu de matinée).

Les acheteurs restent aux commandes mais sont fortement 'challengés' et les volumes ne traduisent pas de vague de rachats massifs 'à bon compte' : il leur faudra faire preuve de beaucoup plus de détermination pour effacer les lourdes pertes enregistrées la semaine dernière.

'La publication des chiffres du commerce extérieur chinois en décembre (hausse de +2,3% des exportations) devrait permettre de 'calmer' les craintes des investisseurs autour d'une dévaluation trop rapide de la monnaie chinoise dans les prochaines semaines', commentaient ce matin les équipes de Barclays Bourse, selon lesquelles il est envisageable d'assister à un rebond des marchés actions, à l'image de ce qui s'était produit en août dernier.
Mais les importations chinoises se sont encore contractées, pour le 14ème mois consécutif.

L'autre élément directeur de la tendance, c'est le pétrole: au plus bas de 12 ans hier soir à 29,93$ sur le NYMEX et qui ricoche brutalement sous 31,5$ avec la publication des stocks de pétrole et de carburant aux Etats Unis pour la 1ère semaine de janvier.
Les stocks de brut US n'ont augmenté que de 234.000 barils la semaine dernière aux Etats-Unis (c'est de l'épaisseur du trait) mais l'EIA révèle que les stocks d'essence ont explosé de 8,4Mns de baril et les réserves de produits distillés, dont le fioul domestique, de +6,1 millions de barils.


Les valeurs liées à ce secteur rechutent à l'image de Technip (qui passe de +4,5% à +1,8%), de Total (+3,5% et maintenant +1,3%), ou encore Vallourec passé de +5% à -3% (nouveau plancher historique à 6,18E).
Le titre CGG chute de -3,6% après le lancement d'une augmentation de capital pour un montant brut d'environ 350 millions d'euros.

A noter au sein du CAC40 le repli de -2,55% de Publicis et la lourdeur du secteur 'luxe' avec -1,2% sur Kering et -1,3% sur LVMH.

Principal indicateur macroéconomique du jour, la production industrielle a reculé de 0,7% dans la zone euro en novembre.

Rappelons enfin qu'une salve de données américaines seront publiées vendredi. Parmi elles, l'indice Empire State de la Fed de New York et celui de la confiance des consommateurs du Michigan au titre du mois en cours, ainsi que les prix à la production, les ventes de détail et la production industrielle en décembre.




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