Le CAC40 termine la semaine dans le rouge: de 1% de gains vers 16H, le score hebdomadaie est passé à -0,38%.

C'est une véritable douche froide qui s'est abattue sur les places occidentales à partir de 16H, peu après la publication de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan: la chute des indices semble relever de la plus pure coïncidence car le chiffre en question constituait plutôt une bonne surprise (il est ressorti à 74,2 pour janvier en version définitive, contre 72,7 en estimation préliminaire) puisque qu'il s'avérait supérieur aux estimations des économistes qui visaient un score de 73.

En revanche, un 'problème technique' tout à fait inhabituel affectait le Nasdaq dont le calcul s'est avéré impossible durant une bonne vingtaine de minutes (ce qui empêchait la négociation de nombreux dérivés sectoriels liés au Nasdaq): lorsque les cotations ont repris, l'indice s'est mis à plonger à la verticale, alors même que le 'S&P' inscrivait sa meilleure marque de l'année à 1.303Pts, le Dow Jones cotait alors 12.012.

Etrange coïncidence !

Et 3 heures plus tard, le Nasdaq dévisse de -2,5%, le S&P500 perd -1,5% à 1.277Pts.
Certains commentateurs évoquent la déception causée par la premières estimation du PIB américain au 4ème trimestre (légèrement inférieure aux prévisions à +3,2% contre +3,5% anticipé) puisque la croissance de l'année écoulée n'atteint pas le seuil de 3% (+2,9%).
Ce chiffre est susceptible de connaître une révision à la hausse le 25 février prochain et en attendant, c'est plutôt une 'bonne nouvelle' pour la FED qui peut continuer de justifier son 'QE-2' par la lenteur et la fragilité de la reprise.

Et si la croissance américaine déçoit, pourquoi le Dollar reprend-il +0,8% à 1,3595 (contre 1,3725E en début d'après-midi ?).
Et comment expliquer la flambéee du pétrole qui s'envole de +4,5% à 89,5$ (contre 85 en début d'après-midi) ? Les émeutes en Egypte méritent certes de retenir l'attention mais ce pays produit très peu d'or noir et c'est un 'importateur net' qui n'influence guère la production mondiale.

Autre information peut être plus inquiétante, c'est au tour de la dette souveraine des Etats-Unis d'être surveillée de près par Moody's, selon les informations circulant dans la presse. L'agence de notation aurait en effet averti hier soir du risque de plus en plus élevé qu'elle soit amenée à placer la note AAA des Etats-Unis en perspective négative dans les deux ans à venir (2 ans, c'est une éternité quand on se remémore la à quelle vitesse la confiance dans la dette grecque s'est évanouie fin 2009).
Le FMI estime que le risque souverain reste élevé et que le rythme d'assainissement budgétaire de certains grands pays (les Etats Unis pour ne pas les nommer) a ralenti....

Côté valeurs, à Paris, les investisseurs sanctionnent lourdement les résultats d'étude clinique décevants annoncés par Sanofi-Aventis, portant sur le BSI-201 face au cancer du sein métastatique triple négatif. Lanterne rouge du CAC, le titre du laboratoire pharmaceutique dévisse de 3,8%.
Le compartiment automobile a pâti d'un abaissement de recommandation de Goldman Sachs et HSBC sur renault (qui reculait de -3,3%). Le titre Peugeot lâchait également -3,05% mais Michelin ne s'effritait que de -0,4%.

Total perdait 2%, malgré le rebond du baril. Selon les Echos du jour, le géant pétrolier serait en quête de partenaires pour explorer le sud-est de la France à la recherche de gaz de schistes. Le quotidien économique et financier cite un document envoyé aux compagnies susceptibles d'être intéressées, dans lequel Total évoquerait un site ' à haut potentiel '.

Vinci cède de son côté -1,4%, malgré la publication hier soir d'un chiffre d'affaires 2010 ' 'supérieur aux attentes ', selon Oddo.

A l'inverse, les valeurs financières se montraient plus résistantes à l'image de Société Générale (+1,7%), Crédit Agricole (-0,15%) ou Natixis (-0,33%).


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