Le CAC40 (-3,45%) a échappé à une clôture au plus bas (vers 4.085Pts) mais avec l'accélération baissière à Wall Street (-3,3%), le contrat février plonge déjà sous les 4.3080Pts.

La chute des places européennes avait dépassé -10% en moyenne à la veille du weekend, c'était statistiquement un 'cygne noir' mais avec -3,3% de plus ce mardi, ce début d'année 2016 tourne au cauchemar.

D'autant qu'en dehors de quelques pronostiqueurs structurellement pessimistes, l'écrasante majorité des gérants et des stratèges n'ont rien vu venir ni rien vendu et se font littéralement 'déchirer'... tout en continuant de juger la baisse du pétrole bénéfique pour nos économies (et les consommateurs) tandis que la 'transition' chinoise serait plutôt porteuse d'espoirs.

Mais ce sont probablement les pays émergents -dont la Chine- et les producteurs de matières premières et pétrole qui liquident une partie de leurs réserves d'actifs pour faire face à l'assèchement des leurs recettes (les riches chinois s'empressant d'expédier leurs avoirs financiers à l'étranger -via Hong Kong- avant que les sorties de capitaux ne soient plus sévèrement réglementées).

La réouverture de Wall Street n'a apporté aucun soulagement pessimisme ambiant, les 3 principaux indices US chutant de -3,5% à la mi-séance (le 'S&P' se retrouve sous 1.815Pts) et enfonçant des supports majeurs très bien identifiés par les chartistes... et les programmes algorithmiques qui liquident automatiquement les positions.

Le pétrole se désintègre de -6% vers 26,7$, un nouveau plancher historique alors que l'expiration de contrats à terme déclenche une capitulation, certains opérateurs ne souhaitant plus 'rouler leur position', ce qui devient trop coûteux.
Il s'agit de 'ventes à tout prix' de pétrole-papier détenus par des Hedge Funds ayant recyclé l'argent des 'QE' dans toutes les classes d'actifs servant de support à des dérivés.

Tout avait mal commencé ce matin avec notamment un recul de 3,7% du Nikkei-225 à Tokyo ou de Hong Kong (-3,8%).

Si le PIB chinois du quatrième trimestre 2015 est ressorti en ligne avec les attentes à 6,8% (en rythme annualisé), 'cette publication confirme le ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale', soulignaient ce matin les équipes de XTB France.

'On voit bien que tout le monde est de plus en plus inquiet sur la possibilité d'une croissance économique très faible en Chine sur le premier trimestre', a complété un intervenant.

'Le pétrole constitue un problème encore plus sérieux', résume de son côté Deutsche Bank pour qui, 'indépendamment des politiques menées en Chine, les actifs risqués attendent toujours qu'on trouve un plancher sur l'or noir sans toutefois trop semer la pagaille sur le compartiment du crédit dans l'énergie et les matières premières'.

Du côté des indicateurs européens, les prix à la production en Allemagne ont baissé de 2,3% en rythme annuel le mois dernier, après un repli de 2,5% en novembre, a rapporté l'Office fédéral des statistiques.

Outre-Atlantique, l'indice des prix à la consommation (CPI) a constitué une autre déception, reculant de 0,1% en séquentiel en décembre (+0,1% hors énergie), alors que les économistes anticipaient une nouvelle stabilité après celle observée en novembre.

Les mises en chantier ont, elles, reculé de 2,5% à 1.149.000 le mois dernier, après 1.179.000 en novembre (contre 1.197.000 attendu).
Les permis de construire ont parallèlement décroché de 3,9% à 1.232.000, après 1.282.000 (chiffre révisé de 1.289.000). Le consensus était toutefois plus pessimiste, tablant sur 1.200.000 environ.

Enfin, sur le front des valeurs, le baril de Brent pèse logiquement sur les valeurs pétrolières (Total -5%) et parapétrolières à l'image de Technip (-5,7%), dernier du CAC 40, et de Vallourec (-8,2% à 4,74E), lanterne rouge du SBF 120. Les 'biotechs' sont elles aussi à la peine, avec notamment Genfit qui lâche 6%, OSE -8%, Nanobiotix -9,1%.




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