Le CAC40 n'a pas fini au plus haut mais boucle une 9ème semaine de hausse consécutive (et sur un cumul de gains de +11,3% en 8 semaines, du jamais vu depuis 30 ans).
Après un mois de février tonitruant (+7,2% de hausse) le mois de mars débute sur des bases encore très élevées avec des gains s'étageant entre +0,5% à Paris (à 5.265) et plus de 0,9% (le double) à Francfort ou Bruxelles.

Le CAC40 a été bien maintenu au sein d'un étroit corridor 5.265/5280 depuis 9H ce matin, à l'exception d'une brève incursion vers 5.286,7E, son nouveau zénith annuel inscrit à 10H30 ce matin.

A Wall Street, c'était parti comme un boulet de canon, avec +0,8% sur le Dow Jones, à 21.650, +0,7% sur le Nasdaq (nouveau record annuel à 7.592)) mais le rythme ralentit un peu au bout à mi-séance avec +0,2% sur le Dow Jones et +0,3% en moyenne sur les indices plus larges, ce qui suffit largement à valider une 10ème semaine de hausse consécutive sur le Nasdaq notamment(il s'inscrit vers 7563Pts ce soir).

Plus la conjoncture semble détériorée (dans le secteur manufacturier en zone Euro et aux Etats Unis en février, dans celui de la consommation) plus les indices semblent aspirés vers les sommets.
Cela peut paraître paradoxal mais cela fait 10 ans que le marché fonctionne sur le principe 'bad news is good news' avec la conviction que les banques centrales voleront au secours de l'économie avec toujours plus de largesses monétaires.

Le CAC40 qui avançait de +0,9% ce matin, affichait +11,8% depuis le 1er janvier... une avance désormais réduite à +11,5% et +1% sur la semaine !

'L'indice CAC conserve une tendance clairement haussière, comme l'illustrent les creux et sommets ascendants, la présence de gaps et le soutien de la moyenne mobile à 100 heures.
Le comportement des cours indique qu'une nouvelle vague d'appréciation est sur le point de se matérialiser, la tendance reste donc haussière à l'intérieure d'un nouveau canal ascendant en direction des 5328 points', commentent les équipes de Kiplink.

Plusieurs données statistiques étaient au menu de cette dernière journée de la semaine: les plus récentes proviennent des Etats Unis : les dépenses des ménages américains ont chuté de 0,5% en décembre, selon le Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une progression de 0,3%, après une hausse de 0,6% en novembre 2018.
La forte baisse de Wall Street aurait pesé sur le moral des consommateurs... mais peut-être aussi le psychodrame autour du 'shutdown'.

De leur côté, les revenus des ménages aux Etats-Unis se sont accrus de 1% en décembre, puis se sont tassés de 0,1% en janvier 2019 alors que le consensus visait une augmentation de 0,3%.

En ce qui concerne l'inflation aux USA, la hausse de l'indice de prix PCE a ralenti de 0,1 point à 1,7% en décembre, mais s'est maintenu à 1,9% en 'core' (en excluant les éléments traditionnellement volatiles que sont l'énergie et l'alimentation).
La déflation pourrait faire son retour d'ici la fin du 1er semestre 2019.

Nette dégradation de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan, à 93,8 points au mois de février, alors que les économistes tablaient sur 95,8 points.
Les 2 indices d'activité manufacturière publiés vers 16H (PMI et ISM) sont tous les deux mauvais: le PMI IHS Markit chute de 54,9 vers 53 en février (au plus bas depuis 18 mois), l'ISM manufacturier fait pire encore avec -2,4Pts à 54,2 février (contre 55,5 anticipé).

D'autres statistique -fort décevantes- avaient déjà été publiées ce matin, sans provoquer la moindre réaction d'humeur des places européennes.

Le moins mauvais chiffre du jour, ce fut l'indice PMI IHS Markit pour l'industrie manufacturière française qui se redresse de 51,2 en janvier à 51,5 en février, signalant ainsi une légère accélération de l'expansion de ce secteur le mois dernier.
Les fabricants ont indiqué une croissance de la production pour la première fois depuis septembre 2018, tendance qu'ils expliquent par une hausse des nouvelles commandes et par un accroissement de leur productivité.

Pour l'Allemagne en revanche, c'est très mauvais, avec une chute de -3Pts à 46,7 (contre 49,6), l'Italie reste au plancher à 47,7 et la conjoncture s'est nettement détériorée -globalement- dans le secteur manufacturier de la zone euro en février comme en témoigne l'indice PMI final IHS Markit qui dévisse de 50,5 en janvier à 49,3 et signale ainsi une première contraction du secteur depuis plus de cinq ans et demi (mai 2013).

Du côté des changes, l'euro se raffermit de +0,2%%, s'affichant à 1,1390 dollar. Le Brent, quant à lui, grapille +0,3%, à 66,1 dollars.

Les marché obligataires n'ont pas réagi aux nombreux chiffres du jour, ni 'profité' de leur médiocrité (ce qui généralement favorise une détente de taux): Bunds et OAT ont fini quasi stables (+0,3Pts de base) à 0,185% et 0,582% respectivement.
Pas plus inspirés par la baisse de la consommation ou le ralentissement de la production, les T-Bonds US se dégradent de +2Pts à 2,742%.

S'agissant des valeurs, les équipementier auto (Valeo +4,2%, Faurecia +5,1%, Plastic Omnium +4,5%) réalisent une entame de mois sur les chapeaux de roue, le luxe reste privilégié avec Kering (+3,2% à 495E) qui n'est plus très loin (4%) de son record absolu.
Teleperformance a dévoilé des perspectives confiantes pour 2019 et à long terme.

Bonduelle a publié un résultat net de 34,8 millions d'euros au titre du premier semestre 2018-19, en baisse de 7,6%, et une marge opérationnelle courante de 4,3%, en retrait de 30 points de base, traduisant principalement de mauvaises récoltes agricoles 2018. Conséquence logique : le titre recule de -2,7M ce matin.

Le groupe Vinci (- 0,9%) a annoncé hier soir que Carmacks, filiale d'Eurovia, avait remporté le contrat de maintenance de l'autoroute 'Deerfoot Trail' à Calgary, en Alberta (Canada), pour une valeur globale supérieure à 80 millions d'euros.



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