La bourse de Paris conclut la séance par un recul de 0,58%, à 7662 points, pénalisée par le décrochage d'Airbus qui concède 9,4% après une révision à la baisse de ses prévisions de livraisons pour 2024, suite à des problèmes de 'supply chain'.

Le constructeur aéronautique ne table plus que sur 770 livraisons d'appareils cette année contre 800 jusqu'ici et n'atteindrait ainsi l'objectif des 75 appareils livrés par mois qu'en 2027.

Par ailleurs, les marchés se focalisent de plus en plus sur l'actualité politique, alors que l'on entre dans le dernière ligne droite avant le premier tour des élections législatives dans l'Hexagone.

Les programmes des trois principales forces en présence sont critiqués pour leur 'manque de réalisme', voire leur danger pour l'économie française (coup d'arrêt brutal de l'activité et fuite des capitaux), les investisseurs devraient s'abstenir de prendre des positions trop franches.

Quelle que soit l'issue du scrutin, les équipes d'Apicil, un spécialiste de la gestion patrimoniale, s'attendent à ce qu'une prime de risque politique perdure en France lors de l'année à venir.

'Depuis l'annonce de la dissolution, les marchés ont nettement corrigé, mais de manière cohérente', estime le groupe de protection sociale.

Les prises de risques vont rester limitée à Wall Street en vue de la parution, prévue vendredi, de l'indice des prix PCE, une mesure de l'inflation particulièrement surveillée par la Fed.

Côté 'stats', la confiance du consommateur américain s'est dégradée en juin, mais dans une ampleur un peu moins marquée que prévu, à en croire l'indice de l'organisation patronale Conference Board publié mardi.

L'indice pour le mois qui s'achève s'affiche à 100,4 alors que les économistes l'attendaient à 100. L'indice pour le mois de mai a lui été révisé en baisse, à 101,3 contre 102.

Le sous-indice du sentiment du consommateur sur la situation présente est remonté à 141,5 contre 140,8 le mois précédent, mais celui sur sa situation à venir est retombé à 73 après 74,9 en mai.

A en croire le ConfBoard, la solidité du marché du travail permet pour l'instant de compenser les inquiétudes des ménages sur le futur.

Les investisseurs attendent également avec impatience le premier débat entre Joe Biden et Donald Trump, programmé jeudi soir, dans l'optique de l'élection présidentielle du mois de novembre.

La semaine a en revanche démarré sous de bons auspices sur l'obligataire, avec une réduction du 'spread' entre les OAT françaises et les Bunds allemands, qui revient à 71,5 points de base : nos OAT se détendent de -3,3Pts vers 3,114%, les Bunds de -2,2Pts vers 2,400%.

Sur le marché américain, le rendement des bons du Trésor à dix ans reste figé pour la 3ème séance autour de 4,2450/4,2500%.
Du côté du pétrole, le baril de Brent de Mer du Nord s'effrite de -0,5% vers 85,6$.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Société Générale annonce l'achèvement de son programme de rachat d'actions à des fins d'annulation lancé le 27 mai : 11.718.771 actions ordinaires ont été rachetées par la banque pour un montant global de 279,8 millions d'euros et seront prochainement annulées.

Air Liquide prévoit d'investir jusqu'à 850 millions de dollars pour construire, détenir et exploiter quatre grandes unités modulaires de séparation des gaz l'air ainsi que les infrastructures connexes, dans la plus grande production d'oxygène des Amériques.

Capgemini rapporte avoir signé un accord en vue d'acquérir D+I, l'un des principaux cabinets de conseil en conception et développement de produit en Australie, avec des laboratoires de R&D à Sydney, Melbourne et Newcastle.

Enfin, Spie annonce que sa filiale Spie Industrie a signé un nouveau contrat pour deux projets renforçant son partenariat avec Haizea Breizh, filiale du groupe basque espagnol Haizea Wind Group, partenariat initié pour le projet du parc éolien en mer de Saint-Brieuc en 2022.


Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.