La Bourse de Paris a repris des couleurs ce mercredi, mais la prudence est plus que jamais de rigueur à la veille de la première estimation du PIB de la zone euro au deuxième trimestre.

Le CAC 40 s'est finalement adjugé 0,8% à 4.195 points, au terme d'une séance animée par plusieurs données macroéconomiques.

Ce matin, le taux d'inflation annualisé, indicateur très suivi par les opérateurs et par la BCE, dont l'objectif de 2% est pour l'heure bien compromis, est tombé à +0,8% en Allemagne, à -0,4% en Espagne et s'est maintenu à +0,6% en France.

La production industrielle a, elle, baissé de 0,3% dans la zone euro en juin après, déjà, un repli de 1,1% le mois précédent.

De quoi inciter à la prudence à la veille de la publication de la première estimation du PIB de la zone euro pour le deuxième trimestre et alors que l'Allemagne, locomotive de la région, a donné des signes de faiblesse ces derniers jours (production industrielle et commandes à l'industrie en repli, indice Zew du sentiment économique en baisse pour le huitième mois de suite).

Analyste chez Saxo Banque, Christopher Dembik avait du reste annoncé la couleur ce matin, estimant que la reprise du CAC 40 observée aujourd'hui a 'toutes les chances d'être aussi fragile que celle de lundi dernier'. Et pour cause : 'une fois encore, ce sont les mêmes aspects anxiogènes, à savoir les craintes concernant la croissance et le risque géopolitique, qui vont limiter le potentiel haussier de l'indice parisien.'

'La situation géopolitique demeure tendue et un dangereux face-à-face s'annonce avec l'arrivée du convoi humanitaire affrété par Moscou près de la frontière ukrainienne', a-t-on souscrit chez Valutrades.

Aux Etats-Unis, les ventes au détail sont restées stables le mois dernier, après une hausse de 0,2% et alors que les économistes tablaient sur une hausse de 0,3%. Les stocks des entreprises ont de leur côté crû de 0,4% en juin, conformément aux anticipations de Wall Street et après une hausse de 0,5% le mois précédent.

Relativement dense sur le font macroéconomique, l'actualité a en revanche été plutôt calme sur le celui des valeurs. Signalons tout de même le bon comportement des bancaires, à l'image de BNP Paribas (leader du CAC 40) et de Société Générale (troisième de l'indice phare), qui ont surperformé le marché et ont progressé de respectivement 1,7 et 1,6% à 48,7 et 36,2 euros.

Deuxième plus forte baisse du SBF 120, Montupet a de son côté cédé 2,4% à 48 euros. Le parcours boursier de l'équipementier automobile, qui alterne fortes hausses et nettes baisses, est pour ainsi dire insaisissable depuis deux semaines.


Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.