La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse vendredi matin, mais sans grande conviction, la prudence dominant sur fond d'interrogations sur le rythme de l'inflation et l'évolution du paysage politique en France.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - grappille 14,5 points à 7559 points, signalant une ouverture légèrement positive pour cette dernière séance de la semaine, du mois de juin et du premier semestre.

Beaucoup d'investisseurs devraient renoncer à prendre des risques trop importants avant de connaître les résultats, dimanche, du premier tour des élections législatives françaises.

'A en croire les derniers sondages, le scénario le plus probable est celui d'un parlement sans majorité et sans parti dominant', rappellent les analystes de Danske Bank.

'Dans un tel contexte, les pires craintes des marchés entourant de vastes augmentations des dépenses budgétaires devraient s'atténuer, car le nouveau gouvernement devra forcément accepter des compromis afin de faire passer ses projets de loi', souligne la banque danoises.

Autre sujet d'attention, l'évolution de l'inflation aux Etats-Unis, dont une accélération pourrait compromettre la perspective d'un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale.

Les intervenants s'attendent toujours à une nette majorité (57,9%) à ce que la banque centrale américaine abaisse ses taux directeurs à l'issue de sa réunion du mois de septembre, mais la vigueur de la croissance et la persistance de l'inflation ont remis en cause l'idée selon laquelle la Fed puisse procéder à plusieurs baisses de taux cette année.

Les investisseurs devraient en conséquence se montrer très attentifs à la publication, à 14h30, de l'indice des prix PCE, la mesure de l'inflation préférée de la Fed.

La moyenne des estimations des économistes donne un chiffre de 2,6% en rythme annuel pour l'indice 'PCE' en mai, en baisse par rapport à +2,7% au mois d'avril.

Plusieurs pays de la zone euro doivent publier par ailleurs l'estimation préliminaire de leur taux d'inflation en juin, avec un reflux attendu là encore en France et en Espagne.

Ces chiffres de l'inflation sont susceptible de faire réagir les rendements obligataires, à commencer par le taux des Treasuries à 10 ans qui était retombé hier sous 4,29%.

La détente opérée au niveau des T-Bons a permis à Wall Street de revenir au contact de ses sommets historiques jeudi soir, un élément encourageant à la veille de l'ultime séance boursière du premier semestre.

Mais l'actualité politique aux Etats-Unis incite aussi à la prudence, alors que Donald Trump semble s'être montré bien plus convaincant que Joe Biden hier soir, à l'occasion du premier débat entre les deux principaux candidats à l'élection présidentielle.

Selon un sondage CNN réalisé dans la nuit, Donald Trump a largement remporté ce premier duel télévisé en vue du scrutin de novembre, 67% des téléspectateurs lui accordant la victoire contre 33% au président sortant, jugé fatigué et confus.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent orientés à la hausse et se dirigent ainsi vers une troisième semaine consécutive de progression.

Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne près de 0,7% à 82,3 dollars le baril tandis que le Brent prend 0,6% autour de 86,9 dollars.

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