CAC 40 : l'effet Trump s'estompe, place aux résultats
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison février - grignote 6,5 points à 7800 points, laissant entrevoir une poursuite du trend favorable des derniers jours.
Rassuré par l'absence d'annonces spectaculaires quant à l'implantation de nouveaux droits de douane aux Etats-Unis - qui a bénéficié au secteur du luxe - le marché parisien avait aligné une sixième séance consécutive de hausse mardi en s'octroyant une progression de 0,5% à 7770 points
L'optimisme suscité par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a également redynamisé Wall Street, qui est revenue hier en direction de ses records atteints au mois de décembre.
En progressant de 1,2% mardi, le Dow Jones s'est de nouveau hissé au-delà de la barre des 44.000 points, tandis que le S&P 500 a confirmé son retour au-delà des 6000 points en s'arrogeant près de 0,9%.
Si les investisseurs misent beaucoup sur les baisses d'impôts et les mesures de dérégulation promises par le nouveau président, un certain flou continue d'entourer la mise en oeuvre concrète de sa politique commerciale.
'La clarté, sur ce point, reste assez difficile à appréhender', déplore Michael Brown, stratège chez Pepperstone, tout en soulignant que le pire des scénarios possibles, à savoir l'imposition de droits de douane dits 'universels', semble pour l'instant pouvoir être écarté.
Reste que les 'Trumponomics' et les décisions que prendra le magnat de l'immobilier en matière de politique commerciale seront déterminantes pour l'évolution dans les marchés au cours des mois qui viennent.
Si ses annonces devaient s'avérer plus lourdes que prévu, la volatilité qui s'en suivrait pourrait bien créer des remous sur les places financières.
'La nouvelle administration a cependant tout intérêt à alimenter la trajectoire haussière des marchés d'actions, d'autant plus que Trump a fait du parcours du Dow le propre étalon de mesure de son succès', Michael Brown, chez Pepperstone.
A ce titre, la vague de résultats de sociétés trimestriels attendue dans les jours et les semaines à venir devrait sans doute dicter la tendance à Wall Street.
Alors que les grandes banques américaines ont publié des résultats plutôt encourageants la semaine dernière, les marchés attendent la suite du programme afin de pouvoir évaluer la santé des entreprises du S&P 500.
Hier soir, Netflix a fait état du meilleur trimestre de son histoire en termes d'abonnés et manifesté son intention de poursuivre ses augmentations de prix, ce qui lui valait des gains de plus de 14% en cotations avant-Bourse.
Parmi les résultats attendus aujourd'hui, ceux d'autres grandes groupes plus traditionnels, dont Johnson & Johnson et Procter & Gamble, donneront un tableau plus précis de l'état de l'économie.
Les investisseurs comptent surtout sur les résultats des grands poids lourds de la technologie comme Apple, Meta et Microsoft - attendus la semaine prochaine - en vue de relancer la machine haussière du secteur.
Leurs performances seront soigneusement épluchées et devront être au rendez-vous pour justifier des valorisations jugées aujourd'hui élevées.
Sur le compartiment obligataire, les taux longs se détendent un peu alors que le discours d'investiture Donald Trump n'a pas contenu d'indications précises concernant l'imposition de nouveaux droits de douane.
Le rendement du Bund allemand à dix ans se détend à la marge vers 2,49% tandis que celui de l'OAT de même échéance recule de 2,5 points de base à 3,27%, ce qui fait retomber le 'spread' France/Allemagne sous les 80 points.
Le flou entretenu par Donald Trump sur les questions commerciales soulage également le marché obligataire avec un rendement des Treasuries à dix ans qui reflue de quatre points de base à 4,57%.
Après son récent rebond qui lui a permis de revenir au-dessus de 1,04 dollar, l'euro se stabilise ce matin dans la zone de 1,0415 face au billet vert.
Du côté du pétrole, les prix repartent à la baisse l''état d'urgence énergétique' décrété lundi par le président américain étant synonyme de plus de production pétrolière et donc de potentielle pression sur les prix à terme.
Le baril de Brent (-0,3% à 79 dollars) continue de subir des prises de bénéfice après son récent pic à plus de 80 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,5% à 75,5 dollars.
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