L'indice a été plombé, comme les autres indices européens, par l'incertitude qui entoure la zone euro au lendemain des élections en Italie. L'issue du scrutin est considérée comme un des pires cas de figure : l'impossibilité de former un gouvernement.

Autre sujet d'inquiétude : le "fiscal cliff" qui a refait surface aux Etats-Unis, le volet dépenses d'un éventuel accord bi-partisan devant être réglé d'ici au 1er mars pour éviter les ajustements automatiques :

* Dans ce contexte, les financières ont été les premières victimes du regain d'aversion au risque des investisseurs. L'indice des bancaires (-3,05%) et des assurances (-2,33%) ont accusé les plus fortes baisses sectorielles en Europe.

* A Paris, CREDIT AGRICOLE (-5,86% à 7,037 euros), SOCIETE GENERALE (-5,45% à 28,20 euros) et BNP PARIBAS (-4,62% à 41,67 euros) ont signé les plus forts replis du CAC 40. AXA a également perdu 3,8% à 13,15 euros.

Sur le SBF 120, CNP ASSURANCES a chuté de 4,43% à 11,445 euros tandis que NATIXIS a reculé de 3,72% à 3,181 euros.

* Au sein du CAC 40, seul TECHNIP (+0,07% à 83,29 euros) et LAFARGE (+0,05% à 49,72 euros) sont parvenus de justesse à terminer la journée dans le vert.

* VIVENDI a reculé moins que le marché, en baisse de 1,76% à 15,665 euros. Le groupe de télécoms et de divertissement a fait état d'un résultat net ajusté conforme à ses attentes, soutenu par le succès des jeux vidéo de sa filiale Activision Blizzard et a laissé entendre que les négociations progressaient sur la cession éventuelle de sa filiale brésilienne GVT.

* Plus forte hausse du SBF 120, EDENRED a grimpé contre la tendance de 0,88% à 26,485 euros, portant sa progression à 10,7% depuis la publication de ses résultats annuels le 13 février.

Le titre a clôturé à un plus haut historique depuis l'introduction en Bourse de la société, issue de la scission des activités de services prépayés d'Accor (-1,1% à 27,38 euros) en juillet 2010.

* CGG s'est aussi distingué (+0,32% à 20,63 euros), les investisseurs s'étant positionnés sur le titre avant la publication jeudi des résultats du groupe de services pétroliers.

* AREVA a décroché de 5% à 12,735 euros. Un régulateur tchèque a validé lundi soir la décision du producteur d'électricité CEZ d'exclure le groupe public nucléaire de l'appel d'offres de l'extension de la centrale nucléaire de Temelin.

* SEB a perdu 3,49% à 58,94 euros après avoir publié mardi des résultats 2012 en baisse, en raison de la crise économique en Europe qui a pesé sur les dépenses des ménages en petit électroménager, mais le groupe espère renouer avec une croissance organique de ses ventes en 2013.

Blandine Hénault, Raoul Sachs, édité par Jean-Michel Bélot