L'indice CAC 40 a fini sur un gain de 0,83% à 4.262,68 points avant trois grands rendez-vous cette semaine: le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed mercredi, la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE jeudi et le rapport sur l'emploi américain vendredi.

* Les valeurs FINANCIÈRES ont été recherchées dans un contexte d'amélioration de la situation économique en zone euro et d'une forte demande pour le retour de l'Irlande sur le marché de la dette.

CREDIT AGRICOLE (+6,08% à 9,865 euros) a fini en tête du SBF 120, SOCIETE GENERALE a progressé de 4,03% à 43,39 euros, BNP PARIBAS de 2,87% à 57,37 euros et AXA de 2,53% à 20,25 euros. L'indice Stoxx du secteur bancaire européen s'est octroyé 2,88%, plus forte hausse sectorielle en Europe, et celui des assureurs 1,29%.

* Les CYCLIQUES et les VALEURS DOMESTIQUES ont également été entourées à la faveur des chiffres allemands sur l'emploi, qui renforcent la perspective de la reprise cyclique en Europe.

RENAULT a grimpé de 4,84% à 60,68 euros, ORANGE de 2,82% à 9,124 euros, BOUYGUES de 2,27% à 27,985 euros, ALCATEL-LUCENT de 1,57% à 3,357 euros, EDF de 1,36% à 25,77 euros et GDF SUEZ de 1,24% à 16,75 euros.

* A rebours de tendance, SOLVAY (-3,33% à 108,70 euros) a accusé la plus forte baisse du SBF 120, pénalisé par la prudence des propos du président de son comité exécutif, Jean-Pierre Clamadieu, sur BFM Business ainsi que par une note de JPMorgan dans laquelle le broker juge "surestimés" les espoirs de redressement de Solvay .

* De nombreuses VALEURS offrant un profil DEFENSIF ont été délaissées dans un contexte de marché plus optimiste, comme PERNOD RICARD (-0,82% à 79,77 euros) ou encore SANOFI (-0,12% à 76,27 euros).

AIR LIQUIDE (-1,56% à 97,95 euros) a également souffert d'une note d'UBS, qui a abaissé sa recommandation de "neutre" à "vendre" sur le titre avec un objectif de cours ramené de 97 à 91 euros, le broker jugeant "injustifiée" la prime de la valeur par rapport à BASF en termes de valorisation.

* LVMH a lâché 0,7% à 127,65 euros et KERING 0,33% à 151 euros. Des gérants soulignent un niveau de valorisation élevé pour les deux groupes et s'interrogent sur la croissance future des grands groupes de luxe déjà bien implantés dans le monde.

* EURAZEO a lâché 3,31% à 55,80 euros, des analystes estimant qu'il est temps de faire une pause pour le titre après son bond de 65% l'an dernier. Sur le plan technique, la valeur a fini sous sa moyenne mobile à 50 jours, à 55,95 euros, qui sert de support au titre depuis fin novembre.

* STMICROELECTRONICS a lâché 1,49% à 5,672 euros, Barclays ayant abaissé sa recommandation de "neutre" à "sous-pondérer" en raison d'incertitudes entourant les perspectives de croissance du groupe et d'effets de change défavorables.

* AIR FRANCE-KLM a fini sur une hausse de 5,64% à 8,144 euros. Selon des analystes graphiques, le titre, suracheté depuis son rebond sur un support technique vers 7,5 euros pourrait tester une résistance autour de 8,3 euros après avoir franchi un seuil à huit euros.

La valeur profite également d'une baisse des cours du pétrole. Le baril de brut léger américain est passé de plus de 100 dollars le 27 décembre à 94 dollars et Air France-KLM a gagné plus de 9% dans le même temps.

* SUEZ ENVIRONNEMENT a grimpé de 2,38% à 13,315 euros. Le groupe a annoncé un contrat de partenariat public-privé (PPP) d'une durée de 30 ans avec la Merseyside Waste Disposal Authority (MWDA) pour la valorisation énergétique de déchets ménagers au Royaume-Uni.

Ce contrat représente un chiffre d'affaires d'environ 1,4 milliard d'euros et pourra atteindre 2 milliards d'euros avec les revenus provenant de la gestion des déchets de tiers et de la vente de l'électricité produite.

* BOURBON (+2,34% à 20,55 euros) a cédé l'an dernier 31 navires pour 770 millions de dollars (565 millions d'euros), ce qui lui a permis de diminuer sa dette nette d'environ 500 millions de dollars (367 millions d'euros) à fin 2013.

* CARMAT a abandonné 1,03% à 111,94 euros. Le coeur artificiel mis au point par la société française sera commercialisé dans deux à cinq ans, a déclaré lundi son président Jean-Claude Cadudal.

Après l'annonce de la première greffe le 18 décembre de ce coeur artificiel, le titre avait gagné le 23 décembre jusqu'à 43% en séance avant de clôturer en hausse de 9,68% dans des volumes ayant représenté 31 fois leur moyenne quotidienne des trois derniers mois.

Alexandre Boksenbaum-Granier et Raoul Sachs, édité par Jean-Michel Bélot