Le blé a progressé, une attaque de drone sur le port ukrainien d'Odessa ayant ramené l'attention sur les risques de guerre pour l'approvisionnement de la mer Noire, tandis qu'une baisse surprise de l'évaluation de la récolte de blé de printemps aux États-Unis a souligné les perspectives mitigées de la récolte dans l'hémisphère nord.
Le maïs a suivi la progression du blé et du soja, mais a été freiné par une nette amélioration de l'état des cultures aux États-Unis et de l'avancement des récoltes au Brésil.
Selon les données du ministère américain de l'agriculture, 51 % des cultures de soja aux États-Unis étaient dans un état bon à excellent dimanche, contre 50 % la semaine dernière, mais en deçà de l'estimation moyenne des analystes qui était de 52 %.
L'impact limité jusqu'à présent des averses dans les champs du Midwest touchés par la sécheresse a soutenu les attentes selon lesquelles l'USDA abaissera ses prévisions pour la production de soja aux États-Unis en 2023 dans un rapport mensuel sur l'offre et la demande mercredi.
La note hebdomadaire "bon/excellent" de l'USDA pour le maïs est passée de 51% la semaine dernière à 55%, dépassant ainsi les attentes moyennes d'une enquête Reuters qui s'établissaient à 53%. Toutefois, cette note est la plus mauvaise pour cette période de l'année depuis la sécheresse de 2012.
"Les conditions météorologiques aux États-Unis au cours des prochaines semaines sont essentielles pour déterminer les rendements du soja et du maïs et peuvent améliorer les perspectives de production", a déclaré Pranav Bajoria, directeur de la société de courtage Comglobal, basée à Singapour.
Le contrat de soja le plus actif sur le Chicago Board of Trade (CBOT) était en hausse de 1,3% à 13,62-1/2 dollars le boisseau à 11h28 GMT tandis que le maïs a augmenté de 1,2% à 5,05-1/4 dollars le boisseau.
Le blé CBOT a augmenté de 1,8% à 6,58 dollars le boisseau.
Une attaque de drone russe sur Odesa mardi a provoqué un bref incendie dans un terminal céréalier près du port de la mer Noire de la ville, ont déclaré des responsables ukrainiens.
Bien que les dommages soient marginaux, la nouvelle a mis en lumière l'incertitude quant à l'avenir de l'accord sur les céréales de la mer Noire, que Moscou menace d'abandonner la semaine prochaine, ont déclaré les négociants.
La baisse de l'évaluation de la récolte de blé de printemps par l'USDA a renforcé la prudence concernant les disponibilités mondiales de blé de mouture, malgré les stocks abondants du principal exportateur, la Russie.
