(Commodesk) Le petit coup de froid en milieu de semaine ne devrait pas nuire au blé argentin,  dont les semis sont bien partis en raison de pluies abondantes, contrairement à l’an dernier, estiment les météorologistes.

Alors qu’en Australie, le phénomène El Nino amène la sécheresse, il se traduit en Argentine par une humidité des sols accompagnée de températures douces  favorables aux récoltes dans la région centrale des plaines à blé.

Ce sont en revanche les politiques publiques qui freinent les ardeurs des céréaliers, souligne l’économiste Viktor Beker dans le quotidien Clarin.

Les surfaces semées en blé sont en recul de 20% d’une année sur l’autre, à 3,7 millions d’hectares (contre 4,6 millions d’hectares en 2011-2012). La récolte de l’an dernier avait donné 13,19 millions de tonnes d’après le ministère de l’Agriculture.

L’économiste déplore que le pays soit devenu tellement dépendant du soja. Le soja a rapporté 20 milliards de dollars en exportations l’an dernier, les champs de soja ont gagné 6,3 millions d’hectares en dix ans (+50%) et les terres consacrées aux autres cultures reculent en proportion.

Les exportations de céréales et oléagineux ont représenté 57% des exportations argentines entre janvier et juillet 2012. Au 20 septembre, l’Argentine a exporté 420.000 tonnes de blé (volume mensuel).