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NATIONS UNIES, 22 janvier (Reuters) - Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté mardi à l'unanimité une résolution qui condamne le lancement le mois dernier d'une fusée nord-coréenne et renforce les sanctions en vigueur.

Ce texte est le fruit d'un accord entre Américains et Chinois, a-t-on précisé de source diplomatique.

L'aval de Pékin est un revers de taille pour les autorités nord-coréennes, même si le projet ne prévoit pas de sanctions d'un nouveau type.

La mise en orbite en décembre du premier satellite nord-coréen a été largement assimilée au tir expérimental d'un missile à longue portée contraire aux précédentes résolutions de l'Onu, qui interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.

Selon le texte adopté mardi, le Conseil de sécurité "déplore les violations" nord-coréennes desdites résolutions et "exprime sa détermination à prendre des mesures significatives en cas de nouveau lancement (...) ou de nouvel essai nucléaire".

Dix noms ont été ajoutés à la liste des personnalités et des entités visées par le gel des avoirs à l'étranger et la non-délivrance de visa. Parmi eux figurent l'agence spatiale nord-coréenne et son directeur Paek Chang-ho.

Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu, s'est félicitée de l'adoption de "nouvelles sanctions", mais d'autres diplomates jugent ces termes inappropriés.

"Ce n'est peut-être pas grand-chose, mais l'initiative chinoise est importante. La perspective d'un (nouvel) essai nucléaire aurait pu changer la donne" pour Pékin, a commenté l'un d'eux, interrogé par Reuters.

La Corée du Nord a procédé jusqu'ici à deux essais nucléaires. Le dernier remonte au 25 mai 2009. (Louis Charbonneau, Jean-Philippe Lefief, Pascal Liétout et Guy Kerivel pour le service français)