Contexte
D'après l'organisation professionnelle France chimie (ex UIC ou Union des Industries Chimiques), sur la première partie de l'année 2018, la chimie française a enregistré une consolidation de la production à un niveau élevé. Le taux d'utilisation des capacités de production est resté à son plus haut niveau (82,6% contre 82,3% en 2017). De plus les exportations ont progressé de 3,7% en valeur, grâce aux savons, parfums et spécialités chimiques, alors que les importations ont augmenté de 0,5%. Au final, le solde des échanges extérieurs est en hausse de plus d'un milliard d'euros, à 6 milliards d'euros. A titre de comparaison, le solde de la balance commerciale de la chimie française était de 8,6 milliards d'euros pour l'ensemble de l'année 2017. Face à la remontée du cours du pétrole, qui a doublé en deux ans, parvenir à répercuter la hausse des coûts des matières premières est un facteur clé de succès pour les acteurs. C'est le cas d'Arkema, dont environ 90% des matières premières sont dérivées du pétrole. Le groupe est non seulement parvenu à maintenir sa croissance mais aussi à afficher un bénéfice net en hausse de 22% pour le troisième trimestre.
Perspectives & Enjeux
Dans un contexte de volatilité des cours du pétrole, la chimie verte gagne peu à peu du terrain. Son chiffre d'affaires en France est estimé par l'Association chimie du végétal (ACDV) à environ 10 milliards d'euros. Même si cela représente moins de 15% du chiffre d'affaires global de la chimie en France (75 milliards d'euros), cette activité croît de 6% par an. C'est le double de la croissance de l'ensemble de l'industrie chimique d'après l'ACDV. Toutefois, les start-up qui travaillent sur ces problématiques ont du mal à attirer les financements, notamment en capital-risque. Depuis 2011, les fonds reçus ont reculé d'environ 25%. L'une des raisons tient au retard dans la mise en oeuvre des innovations technologiques.