Le chef de la commission électorale roumaine a déclaré vendredi que le premier tour de l'élection présidentielle roumaine pourrait être réorganisé si le tribunal suprême du pays décidait d'annuler le vote qui a eu lieu le 24 novembre.

Toni Grebla a déclaré à Radio Romania Actualitati qu'un nouveau tour pourrait avoir lieu le 15 décembre, avec un second tour le 29 décembre.

Un candidat conservateur, Cristian Terhes, a demandé à la cour d'annuler le vote. Jeudi, la Cour a ordonné un recomptage des 9,46 millions de votes exprimés lors du premier tour avant de se réunir à nouveau vendredi à 12h00 GMT pour examiner la demande.

Les responsables électoraux ont déclaré qu'il n'était pas possible de comptabiliser les votes assez rapidement pour terminer le recomptage avant l'audience.

Les autorités ont déclaré qu'elles avaient des preuves de l'ingérence d'acteurs hostiles dans la campagne. Néanmoins, une affaire judiciaire qui envisage d'inverser le vote du premier tour risque de déclencher une crise en sapant la confiance des citoyens dans les institutions de l'État.

Le politicien indépendant d'extrême droite Calin Georgescu, 62 ans, dont les sondages n'atteignaient qu'un chiffre avant le vote, a remporté une victoire qui a soulevé des questions sur la manière dont une telle surprise a été possible.

Le Conseil suprême de défense du pays a déclaré qu'il disposait de preuves d'ingérence, que la Roumanie était une cible pour des acteurs hostiles tels que la Russie et que TikTok avait donné à un candidat plus de visibilité et ne l'avait pas obligé à qualifier son contenu de politique.

TikTok a rejeté ces accusations. Par le passé, la Russie a nié toute ingérence dans des élections étrangères.

La Roumanie, pays pro-occidental et allié fidèle de l'Ukraine, doit également organiser des élections législatives dimanche, suivies une semaine plus tard par le second tour entre M. Georgescu et la candidate centriste Elena Lasconi.

M. Grebla a déclaré à Reuters jeudi que les élections législatives du 1er décembre se dérouleraient comme prévu, malgré l'incertitude générée par le recomptage des voix du premier tour du scrutin présidentiel.