M. Kilicdaroglu, qui dispose d'une légère avance sur M. Erdogan selon les sondages d'opinion, n'a pas précisé à quel matériel il faisait référence.

Un troisième candidat à la présidence, Muharrem Ince, s'est retiré de la course jeudi, citant un faux "assassinat de caractère" réalisé en ligne. Il a donné peu de détails.

M. Kilicdaroglu a accusé les "amis russes" de la Turquie d'être responsables de "la diffusion dans ce pays, hier, de montages, de complots, de faux contenus profonds...".

"Si vous voulez poursuivre notre amitié après le 15 mai, retirez votre main de l'État turc. Nous sommes toujours en faveur de la coopération et de l'amitié", a-t-il déclaré sur Twitter jeudi soir, en turc et en russe.

Les autorités russes n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Moscou et Ankara entretiennent des liens étroits et la Russie est le principal fournisseur d'énergie de la Turquie. Le président Vladimir Poutine et M. Erdogan s'entretiennent fréquemment sur des questions allant de l'énergie aux guerres en Ukraine et en Syrie.

Au cours de la campagne tendue qui précède les élections présidentielles et législatives du 14 mai, des personnalités politiques des camps d'Erdogan et de Kilicdaroglu se sont plaintes d'accusations en ligne, notamment de la publication de vidéos et de photographies.