Elle a présenté le dirigeant russe, au pouvoir en tant que président ou premier ministre depuis 1999, comme ayant agi judicieusement pour éviter ce qu'elle a appelé "le pire des scénarios" en donnant le temps aux pourparlers de déboucher sur un accord mettant fin à la mutinerie sans effusion de sang supplémentaire.

Quelques pilotes d'hélicoptères russes ont été tués samedi après avoir reçu l'ordre d'engager un convoi de mercenaires se dirigeant vers Moscou, qui les a abattus. Mais une nouvelle escalade et un conflit plus large ont été évités.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que la mutinerie avait montré à quel point la société russe était soudée autour de M. Poutine dans les moments difficiles.

"Le niveau de consolidation de l'opinion publique... autour du président est très élevé. Ces événements ont montré à quel point la société est soudée autour du président".

Interrogé sur le fait que la position du dirigeant russe avait été "ébranlée" par les événements dramatiques, M. Peskov a déclaré : "Nous ne sommes pas d'accord :

"Nous ne sommes pas d'accord. Les spécialistes, les pseudo-spécialistes, les politologues et les pseudo-politiciens sont aujourd'hui en proie à une hystérie très émotionnelle. Cette hystérie se propage également dans certains nouveaux médias hystériques, sur l'internet, etc. Cela n'a rien à voir avec la réalité.

M. Peskov a déclaré que le Kremlin ne disposait d'aucune information sur le lieu où se trouve Evgeniy Prigozhin, chef du groupe mercenaire Wagner, qui a mené la brève mutinerie pour protester contre ce qu'il considérait comme une mauvaise gestion des opérations militaires en Ukraine.

Selon les termes de l'accord qui a mis fin à la mutinerie, Prigozhin devait être autorisé à s'installer en Biélorussie, et ses combattants avaient la possibilité de signer des contrats avec les forces armées régulières russes ou de s'installer en Biélorussie avec lui.

M. Peskov a déclaré que l'accord mettant fin à la mutinerie était en cours d'application et que M. Poutine avait toujours tenu parole.