La croissance des salaires britanniques a ralenti plus que prévu au cours des trois mois précédant la fin du mois d'octobre, selon les données officielles, mais les salaires augmentent probablement encore trop rapidement pour persuader la Banque d'Angleterre de réduire ses taux d'intérêt dans un avenir proche.

Les salaires hors primes ont augmenté de 7,3 % par rapport à l'année précédente, selon les chiffres de l'Office des statistiques nationales (ONS) publiés mardi.

Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu une hausse de 7,4 %.

Ce chiffre représente un ralentissement de la croissance des salaires réguliers par rapport à une croissance révisée à la hausse de 7,8 % au cours des trois mois précédant septembre et par rapport à un pic de 7,9 % immédiatement avant, le plus élevé depuis que l'ONS a commencé à collecter ces données en 2001.

En incluant les primes, qui sont généralement volatiles, la croissance des salaires s'est ralentie à 7,2% contre 8,0% au cours des trois mois précédant septembre.

La BoE craint que la croissance des salaires, en particulier dans le secteur privé, ne soit encore trop forte pour ramener l'inflation à son objectif de 2 %, alors même que l'économie dans son ensemble stagne.

Les salaires hors primes dans le secteur privé ont chuté à 7,3 % au cours des trois mois se terminant en octobre, contre 7,9 % au cours de la période juillet-septembre.

La banque centrale a relevé ses taux d'intérêt 14 fois d'affilée entre décembre 2021 et août de cette année. Elle devrait à nouveau maintenir les coûts d'emprunt inchangés jeudi.

Toutefois, les responsables ont souligné qu'ils n'étaient pas près d'envisager une réduction des coûts d'emprunt.

La livre sterling s'est brièvement affaiblie face au dollar américain après la publication des chiffres de l'ONS.

Les données de mardi ont également montré que le taux de chômage britannique s'est maintenu à 4,2 % au cours des trois mois précédant septembre, tandis que l'emploi a augmenté de 50 000 personnes.

L'ONS a déclaré que ces chiffres pourraient ne pas être fiables car il a dû modifier la façon dont il mesure le marché de l'emploi par le biais de son enquête mensuelle sur la population active en raison d'une baisse du nombre de réponses qu'il reçoit. (Reportage de William Schomberg ; Rédaction de Kate Holton et David Milliken)