PANAMA (Reuters) - Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a rejeté une offre formulée par son homologue panaméen, Jose Raul Mulino, qui proposait de faciliter son départ du Venezuela afin de permettre une transition politique dans le pays.
Jose Raul Mulino a déclaré à la chaîne de télévision américaine CNN qu'il faciliterait le voyage en toute sécurité de Nicolas Maduro vers un pays tiers.
"Si c'est la contribution, le sacrifice que le Panama doit accomplir, offrir notre terre afin que cet homme et sa famille puissent quitter le Venezuela, alors le Panama y consentira assurément", a dit Jose Raul Mulino lors d'une interview.
La commission électorale du Venezuela a déclaré que Nicolas Maduro avait remporté l'élection présidentielle du 28 juillet, une annonce qui a provoqué une vague de manifestations à travers le pays, l'opposition revendiquant la victoire.
Nicolas Maduro a accusé le président du Panama, élu il y a seulement trois mois, de "se laisser emporter par les gringos", un terme péjoratif désignant les Américains.
"J'essaierai de retenir votre nom, président du Panama, mais quiconque s'en prend au Venezuela est voué à l'échec", a déclaré Nicolas Maduro aux journalistes.
Certains pays d'Amérique latine - dont le Panama, l'Argentine, le Chili, le Costa Rica, la République dominicaine, le Pérou et l'Uruguay - ont rompu leurs liens diplomatiques avec le Venezuela depuis l'élection du 28 juillet.
Jose Raul Mulino a appelé à l'organisation d'un sommet pour discuter des résultats de l'élection et a indiqué vendredi sur CNN que sept présidents avaient confirmé leur présence.
Ce sommet pourrait se dérouler en République dominicaine et coïncider avec l'investiture du président Luis Abinader, prévue le 16 août, a-t-il ajouté.
(Elida Moreno à Panama, Mayela Armas et Deisy Buitrago à Caracas et Ana Isabel Martinez à Mexico, rédigé par Brendan O'Boyle et Sarah Morland; version française Camille Raynaud)
par Elida Moreno