Même si la BCE et le rapport sur l’emploi américain ont un peu ravivé l’appétit du risque, les nouvelles annonces des agences de notation rappellent aux marchés que la crise de la dette qui frappe le Vieux Continent devrait continuer d’occuper le devant de la scène dans les prochains jours.

La banque centrale européenne avait d’abord contribué au retour du moral des investisseurs en laissant son principal taux directeur inchangé à 1.5%, malgré une croissance morose en zone Euro, et en annonçant de nouvelles mesures pour soutenir le secteur bancaire. Parmi elles, des opérations de refinancement à volume illimité ou des rachats d’obligations sécurisées émises par les banques. L’Oncle Sam prenait le relais en publiant des chiffres de l’emploi meilleurs qu’attendus, éloignant le spectre d’une nouvelle récession.

Mais l’optimisme générale perdait en intensité lorsque Fitch puis Moody’s montaient au créneau. La première douchait la ferveur des opérateurs en déclassant l’Italie d’un cran, mais surtout la note de la dette espagnole de deux crans en raison d’une croissance faible menacée par l’aggravation de la crise européenne. La seconde plaçait la note de la Belgique, qui dispose actuellement de la deuxième meilleure marque possible, sous surveillance négative et déclassait une douzaine d’institutions financières britanniques et six banques portugaises.

Malgré les ultimes décisions de la BCE version Trichet et alors que la contagion ne s’est jamais montrée aussi menaçante au sein de l’Euroland, la monnaie unique devra maintenant faire face, au cours des prochaines séances, à un calendrier vierge d’échéance majeure susceptible de la soutenir.

Le contexte favorise en conséquence un nouveau positionnement vendeur dont la pertinence se trouve renforcée par une configuration graphique idéale : un retracement à la hausse en tendance baissière prononcée. Un cours d’entrée supérieur à 1.34 USD nous permettrait en outre de viser un nouveau retour vers notre support moyen terme à 1.3189 USD.