En attendant la réunion de la Banque centrale européenne prévue ce jeudi 12 septembre, l’euro consolide une partie des gains acquis au cours de cet été. Il revient ainsi dans la zone de support mentionnée dans notre précédente analyse entre 1.1030 et 1.0980.
Il serait de bon ton que ce seuil technique ne soit pas enfoncé afin d’éviter d’invalider le débordement de la borne supérieure de la congestion qui était en place depuis 1 an et de préserver la tendance haussière en direction des 1.1275/90.
A contrario, la rupture des 1.0980 viendrait contrecarrer cette belle dynamique et ouvrirait la voie aux 1.0790 voire aux 1.0665.
Du côté des statistiques macroéconomiques, on notera que les craintes d’une récession ont ressurgi de l’autre côté de l’Atlantique tandis que l’inflation suit la tendance baissière attendue. Ainsi les prix à la consommation hors alimentation et énergie sont ainsi ressortis en ligne avec les attentes à +3.2% en rythme annuel sur août.
A l’inverse, différents indices d’activité sont toujours en zone de contraction tandis que le dernier rapport sur l’emploi a été tièdement accueilli : alors que les investisseurs tablaient sur 165k créations d’emplois, elles ont juste atteint les 142k. Heureusement, le taux de chômage a tout de même reflué à 4.2%, une fois débarrassé de l’effet ouragan Beryl au Texas.
Au final, on observe toutefois une fuite vers la qualité, les rendements obligataires retrouvant leur statut de valeur refuge en cette période d’incertitude économique et politique. On notera également un resserrement du spread entre le rendement de la dette américaine et celui de la dette allemande. Autrement dit, le 10 ans US baisse plus rapidement que le 10 ans allemand. Si la corrélation est loin d’être parfaite avec l’évolution du dollar, elle semble toutefois pénaliser ce dernier en raison de la moindre attractivité des opérations de carry trade.