La monnaie unique européenne se maintenait tout près du seuil symbolique des 1,38 dollar mercredi midi, sans égaler pour autant le point haut de la séance de la veille qui, à 1,3795 dollar hier, constituait aussi un sommet de plus d'un mois. Vers midi, l'euro grappille ainsi 0,06% à 1,3767 dollar. Il cède en revanche 0,31% contre le yen à 141,07 mais prend 0,40% face à la livre sterling à 0,8400, et demeure sans direction contre le franc suisse à 1,2218 (+ 0,06%).

Face à son principal concurrent, l'euro, le dollar ne profite pas plus ce matin de l'annonce d'un accord budgétaire américain que des statistiques très favorables publiées la semaine dernière.

Et pourtant, hier au Congrès, républicains et démocrates sont parvenus à un accord quant au niveau des dépenses et des recettes de l'Etat fédéral pour les deux prochains exercices budgétaires 2014 et 2015.

'Le compromis budgétaire trouvé cette nuit (projet de budget pour le moment) devrait permettre d'éviter le psychodrame du mois d'octobre avec la fermeture des administrations fédérales', salue un gérant de Barclays Bourse.

“Avec cet accord en place, la Fed surmonte un obstacle à ses ambitions de réduire son soutien à l'économie américaine”, commente le courtier RTFX.

Chez Société Générale, les cambistes confirment que 'le risque d'une crise budgétaire en janvier se réduit, et de ce fait celui d'une réduction des rachats d'actifs de la Fed augmente'.

Notons que le prochain comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC des 17 et 18 décembre prochains, sera le dernier de l'année ainsi que le dernier pour son président sortant, Ben Bernanke, qui avait initié les premiers QE fin 2008.

Les spécialistes ajoutent que l'euro est aussi porté par l'amoindrissement des récents paris sur la BCE : constatant que le bilan de la BCE se réduit à bonne vitesse à mesure que les banques remboursent à la banque centrale les refinancements à long terme, les fameux LTRO, certains cambistes pariaient sur de nouveaux LTRO à très court terme. Or le discours de Mario Draghi, lors de la réunion du conseil des gouverneurs de la semaine dernière, a douché ces espoirs. La solidité relative du bilan de la BCE et, partant, celle de l'euro n'en sort que renforcée.

L'agenda statistique de la matinée a été maigre. En Europe, on a appris que l'inflation en rythme annuel a été confirmée à 1,3% en Allemagne pour le mois de novembre, et que le déficit courant de la France s'est contracté à 2,1 milliards d'euros en octobre.

Hormis les stocks de brut et de produits raffinés, aucune statistique d'importance n'est attendue cet après-midi des Etats-Unis.



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