Vendredi midi sur le marché des devises, la monnaie unique européenne tenait la barre des 1,14 dollar, en conservant ses gains de la veille (+ 0,51%) à 1,1405 dollar (+ 0,07%). Les tendances sont éparses, mais peu prononcées, face aux autres devises.

Quid des statistiques de la matinée ? Elles sont toujours aussi moroses : l'institut IHS Markit a dévoilé la version définitive de son indice d'activité global pour la zone euro en décembre, qui ressort à 51,1 points, contre une estimation initiale de 51,3 que le consensus s'attendait à voir confirmée. En novembre, l'indice était de 52,7 points.

Voilà qui 'signale la plus faible croissance de l'économie de la zone euro depuis plus de quatre ans', commente l'institut, qui ajoute : 'cet essoufflement de la croissance globale reflète notamment le retour à la contraction observé en France, où le mouvement des ' gilets jaunes ' a entraîné le premier repli de l'activité du secteur privé depuis deux ans et demi.' Mais ce n'est pas tout car en Allemagne, 'l'activité (a) affiché (...) sa plus faible hausse depuis cinq ans et demi en décembre', en raison notamment du secteur automobile.

'On s'inquiétera notamment du repli des perspectives d'activité à un creux de plus de quatre ans, celui-ci témoignant du pessimisme des entreprises quant à un rebond prochain de la demande', indique l'économiste principal d'IHS Markit, Chris Williamson.

En outre, la dernière mesure de l'indice des prix à la consommation en zone euro est également inférieure aux attentes.

Cela étant, les nouvelles ne sont guère meilleures dans le reste du monde et l'avertissement significatif sur ses ventes par le géant technologique américain Apple a également induit une forte aversion pour le risque, concrétisée notamment par des indices d'actions en recul.

D'ailleurs, commente ce matin un spécialiste parisien à propos du billet vert, 'en baisse de 12 points de base sur la journée, le rendement du bon du Trésor (américain) à deux ans est passé, en fin de séance, sous le seuil de 2,4% (à 2,38%), atteignant la parité avec le taux effectif des fed funds pour la première fois depuis 2008.'

'Cette convergence indique que les investisseurs ne pensent pas que la banque centrale (des Etats-Unis, la Réserve fédérale, ndlr) sera en mesure de poursuivre ses relèvements de taux en 2019, contrairement à ses anticipations', ajoute l'analyste. Un élément pénalisant pour le dollar.

EG


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