SILIVRI, Turquie, 18 janvier (Reuters) - Les représentants de plusieurs factions majeures de la rébellion syrienne se sont rencontrés samedi à Ankara pour tenter d'adopter une position commune concernant la conférence de paix de Genève II censée s'ouvrir la semaine prochaine en Suisse, a-t-on appris auprès de l'opposition syrienne.

La tenue de cette réunion entre groupes armés a été annoncée à huis clos par Ahmad Jarba, le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), a dit une source de son cabinet.

La principale organisation représentative de l'opposition syrienne, actuellement réunie à Silivri, près d'Istanbul, doit elle aussi se prononcer sur l'opportunité de participer ou non à Genève II.

"Ces groupes ne sont pas contre une solution politique", a poursuivi cette source.

S'exprimant sous couvert d'anonymat, un autre membre de la CNS a ajouté qu'une déclaration adoptée par trois des quatre factions armées présentes à cette réunion d'Ankara (1)traduisait une "attitude positive concernant une solution politique et Genève II mais que certaines questions demeuraient".

On ne sait pas avec certitude si le Front islamique, une puissante alliance de plusieurs brigades de combattants islamistes, participait à la réunion d'Ankara. Un commandant rebelle a indiqué qu'il devait être représenté, mais a été démenti par une autre source de l'opposition.

Dans sa dernière prise de position publique, le Front islamique indiquait qu'il considérerait comme traître à la cause quiconque accepterait de participer à des pourparlers qui n'aboutiraient pas à la chute de Bachar al Assad.

(1) Il s'agit des Soldats du Levant, du Front des révolutionnaires syriens et de la nouvellement créée Armée des Moudjahidine, qui regroupe des brigades hostiles à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), affilié à Al Qaïda et qui veut créer un califat islamique englobant des territoires syriens et irakiens. (Dasha Afanasieva; Henri-Pierre André pour le service français)