Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats:

SCANDALE VOLKSWAGEN: Un groupe néerlandais représentant 180'000 propriétaires de voitures Volkswagen s'apprête à déposer une plainte contre le constructeur allemand dans le cadre du scandale des moteurs truqués. La Fondation alémanique des consommateurs (SKS) devrait faire de même. La Volkswagen Car-Claim Foundation a déclaré avoir pris cette décision à la suite de l'échec de négociations menées depuis 2015 avec Volkswagen, Bosch et les concessionnaires automobiles concernés aux Pays-Bas.

COMMERCE DE DÉTAIL: Le commerce en ligne augmente en Suisse, mais tous les fournisseurs n'en profitent pas. Les prestataires étrangers de ventes en ligne continuent d'enregistrer une croissance supérieure à la moyenne et à gagner des parts de marché. Le commerce en ligne a enregistré en Suisse une nouvelle augmentation de 8% en 2016, indique le rapport sur le E-commerce publié par Datatrans. Le chiffre d'affaires global s'estime à 8,05 milliards de francs suisses.

MARCHÉ DU TRAVAIL: Les perspectives d'emploi en Suisse sont encourageantes au prochain trimestre. Elles atteignent leur meilleur niveau depuis plus de deux ans, selon le dernier baromètre de Manpower. Sur les 753 employeurs interrogés en Suisse entre le 19 avril et le 2 mai, 7% prévoient une augmentation des effectifs, 3% une diminution et 88% n'envisagent aucun changement, indique Manpower Suisse dans un communiqué.

CONJONCTURE: BAKBasel abaisse ses prévisions de croissance pour l'économie helvétique. L'institut conjoncturel bâlois prévoit désormais une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,4% pour 2017, alors qu'il tablait encore sur 1,6% en mars. Malgré un environnement favorable, l'économie n'a connu qu'une accélération modérée au premier trimestre, a indiqué BAKBasel. Les trois premiers mois de l'année affichent une légère hausse de 0,3% comparé au trimestre précédent. La croissance attendue pour 2017 devrait toutefois être supérieure à celle de l'année dernière, de 1,3%.

CONJONCTURE: Le Brexit ou les élections de Donald Trump et Emmanuel Macron font la une des médias, mais leur impact sur les décisions des entreprises helvétiques reste limité, estime Credit Suisse. L'action de la BNS a joué un rôle déterminant dans les phases d'incertitude. L'incertitude politique diffuse, telle qu'elle peut être mesurée à l'aune des informations véhiculées par les médias, ne constitue pas un outil de prévision adapté, écrit le numéro deux bancaire helvétique dans la dernière édition de son "Moniteur Suisse".

CIMENT EN SYRIE: Un an après les premières révélations, l'enquête sur le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, mis en cause pour avoir indirectement financé des groupes armés en Syrie dont l'organisation jihadiste Etat islamique, a été confiée à trois juges. Le groupe se dit prêt à coopérer avec la justice française. Cette information judiciaire, ouverte vendredi dernier, vise notamment les chefs de "financement d'entreprise terroriste" et de "mise en danger de la vie d'autrui", a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Elle a été confiée à deux juges d'instruction du pôle financier et à un magistrat instructeur du pôle antiterroriste.

SIM INFORMATIQUE: Les maliciels, rançongiciels, mots de passe subtilisés et autres millions d'appareils non sécurisés et connectés à internet viennent troubler le rêve du paradis numérique. Pourtant, les utilisateurs ne restent pas sans protection face à toutes ces menaces. "Vos données sont mes otages", tel pourrait être le message laissé pour un rançongiciel, un type de cheval de Troie qui va crypter les données de ses victimes et leur demander le paiement d'une certaine somme en échange d'une hypothétique clef de déchiffrement. Ces dernières semaines, un maliciel de ce type, appelé "Wanna Cry" a fait couler beaucoup d'encre.

TRANSPORTS: Face aux scandales à répétition qui ternissent son image, Uber fait le ménage dans les rangs de ses dirigeants. Mais le groupe américain doit encore lever les incertitudes qui pèsent sur son avenir, estiment les analystes. Le numéro deux du géant de la location de voitures avec chauffeur a démissionné lundi, dernier épisode d'une longue série de renvois et de démissions sur fond d'accusation de sexisme, de harcèlement ou de vol de technologies.

FINANCE: La messagerie financière Symphony Communication a annoncé un partenariat avec le groupe américano-canadien d'informations Thomson Reuters, marquant un rapprochement entre deux concurrents de Bloomberg, acteur majeur des salles de marchés. Symphony et Thomson Reuters "ont joint leur forces pour développer une collaboration ouverte et un partage de données dans le secteur des services financiers", a annoncé dans un communiqué Symphony, basé en Californie.

TRANSPORT AÉRIEN: Le trafic des aéroports européens reste très dynamique depuis le début de l'année porté par la "révolution" des compagnies low-cost, avec une bonne résistance aux risques géopolitiques croissants, a estimé ACI Europe, qui représente plus de 500 aéroports européens. Depuis janvier, le trafic passagers des aéroports a augmenté de 9% et celui du cargo de 7,4%. La croissance s'explique par une "amélioration générale des conditions économiques, la hausse constante des capacités et le retour de la demande en Russie, en Turquie et sur d'autres marchés touchés en 2016 par le terrorisme, notamment la Belgique et la France", a souligné l'organisation. L'ACI tient son 27e congrès annuel à Paris.

INDUSTRIE: Toshiba a annoncé être visé par une plainte d'un groupe d'investisseurs étrangers qui lui réclament 43,9 milliards de yens (381 millions de francs suisses) de dommages et intérêts en lien avec le scandale comptable qui a fait chuter son cours de Bourse il y a deux ans. Dans un communiqué, le groupe industriel japonais précise qu'il comptabilisera une charge additionnelle sur l'exercice clos fin mars 2018 pour couvrir cette nouvelle procédure judiciaire.

LOISIRS: The Walt Disney Company a conclu avec succès son offre publique d'achat sur sa filiale Euro Disney, a annoncé l'Autorité des marchés financiers (AMF), ouvrant la voie à son retrait de la Bourse de Paris. "A ce jour, les initiateurs détiennent (...) 97,08% du capital et des droits de vote de la société Euro Disney S.C.A.", a précisé le gendarme français de la Bourse dans un communiqué.

BREXIT: La Commission européenne a proposé de nouvelles règles qui pourraient conduire au déménagement vers le continent européen d'une partie des activités financières londoniennes après le Brexit, au grand dam de la City. Elles donneront en effet la possibilité à l'UE de refuser à Londres le droit de garder dans certains cas sur son sol les chambres de compensation traitant les produits dérivés libellés en euros.

ats/rp