PARIS - François Fillon indique, dans une interview aux Echos, ne pas avoir beaucoup d'illusions sur son éventuelle mise en examen à trois jours de sa convocation devant les juges dans l'enquête sur les emplois fictifs présumés dont aurait bénéficié sa famille.

A la question de savoir s'il pense être mis en examen mercredi, le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle répond : "Compte tenu de la précipitation avec laquelle cette procédure est conduite, je ne me fais pas beaucoup d'illusions."

"Mais je suis convaincu que mon innocence sera reconnue in fine", ajoute-t-il, dans cette interview à paraître demain et disponible sur le site internet du quotidien économique.

L'ancien Premier ministre, dont la campagne est fragilisée depuis les révélations du Canard Enchaîné fin janvier sur les emplois présumés fictifs qu'auraient occupé sa femme et ses enfants, avait dans un premier temps annoncé qu'il se retirerait de la course à l'Elysée s'il était mis en examen.

Il avait ensuite indiqué qu'il s'en remettrait "au seul jugement du suffrage universel", une position qu'il a réaffirmée le 1er mars en annonçant sa convocation judiciaire.

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ISTANBUL/AMSTERDAM - La tension n'est pas retombée dimanche entre la Turquie et les Pays-Bas, Ankara ne décolérant après que deux de ses ministres ont été refoulés du territoire néerlandais où ils devaient mener campagne auprès de la diaspora turque en vue du référendum du 16 avril prochain.

En France, où le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a pris la parole ce dimanche lors d'un rassemblement organisé à Metz, en Moselle, l'affaire a pris une tournure politique, François Fillon dénonçant une "rupture de la solidarité européenne" tandis que le Front national jugeait "scandaleux" la tenue de discours communautaristes.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a appelé à l'apaisement et a invité Ankara à éviter les "excès et les provocations".

Dans le contexte de ces "attaques rhétoriques portées par la Turquie" contre son partenaire européen néerlandais, le Premier ministre danois, Lars Løkke Rasmussen, a proposé pour sa part que la visite prévue ce mois-ci de son homologue turc Binali Yildirim soit différée.

Les Pays-Bas ne sont pas le premier pays européen où des réunions politiques à laquelle devaient participer des ministres turcs ont été annulées.

Plusieurs meetings ont ainsi été annulés dans plusieurs villes d'Allemagne - suscitant l'ire de Recep Tayyip Erdogan qui a accusé les autorités allemandes de "pratiques nazies" - mais également en Autriche, en Suède ou encore en Suisse.

Mais la controverse turco-néerlandaise intervient à l'approche des élections législatives de mercredi prochain aux Pays-Bas, où le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, islamophobe et anti-immigration, devrait progresser au terme d'une campagne dominée par le thème de l'immigration.

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AMMAN - L'alliance djihadiste Tahrir al Cham a revendiqué le double attentat suicide qui a fait au moins 74 morts samedi à Damas.

Tahrir al Cham, qui réunit plusieurs groupes djihadistes dont le Front Fateh al Cham, ex-Front al Nosra, affirme dans un communiqué avoir visé les" milices iraniennes" et les milices soutenant le gouvernement syrien pour se venger du soutien de l'Iran au "régime tyrannique" de Bachar al Assad.

Le double attentat à la bombe visait des pèlerins chiites venus visiter un cimetière proche de la Vieille Ville de Damas.

La plupart des personnes décédées sont des chiites irakiens.

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MOSSOUL - Les forces irakiennes ont repris environ un tiers de la partie ouest de Mossoul dans laquelle sont retranchés les combattants de l'Etat islamique (EI), a déclaré un commandant du Service du contre-terrorisme (CTS).

La police fédérale irakienne et les unités d'élite de la Force de réponse rapide, dépendant du ministère de l'Intérieur, sont entrées dans le quartier de Bab al Tob, dans la Vieille Ville de Mossoul, où les combats s'annoncent comme les plus violents en raison de la topographie des lieux faits de petites rues interdisant l'accès de blindés.

Dépassés en nombre et en puissance de feu, les djihadistes opposent une résistance farouche aux forces gouvernementales à l'aide de voitures piégées, de tireurs embusqués et de mortier.

BAGDAD - Des miliciens chiites irakiens engagés dans la bataille de Mossoul ont annoncé avoir découvert une fosse commune renfermant les restes de plusieurs centaines de détenus chiites tués il y a plus de deux ans par les djihadistes de l'Etat islamique (EI).

Le charnier a été mis au jour dans la prison de Badosh, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Mossoul.

"Les premières vérifications menées sur une partie de cette fosse commune ont dévoilé des corps en uniforme carcéral alignés d'une manière indiquant qu'ils ont été abattus par groupes", a dit Karim Nouri, porte-parole des milices chiites Hachid Chaabi.

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SEOUL - L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye, destituée il y a deux jours par la Cour constitutionnelle dans une affaire de trafic d'influence, a quitté aujourd'hui les locaux de la présidence.

Park, première dirigeante démocratiquement élue du pays à être ainsi écartée du pouvoir, a quitté la Maison bleue peu avant 18h00 (09h00 GMT) et a pris le chemin de sa résidence personnelle à Séoul, dans le quartier de Gangnam.

Une foule de partisans l'attendait devant sa maison, où son convoi est arrivé une demi-heure plus tard environ.

La Cour constitutionnelle sud-coréenne a confirmé vendredi à l'unanimité de ses huit juges sa destitution votée en décembre par le parlement.

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LONDRES - Le gouvernement britannique travaille à l'élaboration de solutions de repli dans l'hypothèse où les négociations sur le Brexit ne permettraient pas de conclure un accord acceptable avec l'Union européenne, a déclaré David Davis, le ministre britannique du Brexit.

"La vérité simple est que nous avons prévu un plan de repli en tenant compte de toutes les questions et toutes les issues des négociations", a-t-il ajouté. "Une des raisons pour lesquelles nous ne parlons pas trop de ce plan de repli est que nous ne voulons pas que les gens pensent, 'oh c'est ça que nous essayons de faire'", a-t-il expliqué.

Theresa May doit invoquer dans les prochains jours l'article 50 du Traité européen de Lisbonne ouvrant une période de deux années au cours de laquelle seront discutés les termes du divorce entre Londres et Bruxelles.

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PARIS - Multiplication des cendriers, nouveaux pièges anti-rats et renforcement des sanctions : la maire de Paris Anne Hidalgo dévoile, dans une interview au JDD, dix nouvelles mesures destinées à améliorer la propreté dans les rues de la capitale.

"Nous consacrons déjà 500 millions d'euros par an à la propreté et à la gestion des déchets", souligne l'édile socialiste dans les colonnes de l'hebdomadaire. "Mais force est de constater que Paris n'est pas encore parfaitement propre."

"Je veux accélérer, amplifier les efforts. C'est une priorité absolue", ajoute-t-elle, précisant que l'ensemble des mesures seront présentées lors du prochain conseil de Paris les 27, 28 et 29 mars.