VIENNE/NATIONS UNIES, 13 novembre (Reuters) - Les discussions prévues au mois de décembre sur l'établissement d'une zone dénucléarisée au Proche-orient pourraient être reportées, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques, ce qui pourrait déplaire aux États arabes mais satisfaire Israël.

Aucune décision formelle, de retarder la Conférence sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive prévue à la mi-décembre, n'a été annoncée, mais des responsables onusiens ont déclaré que les discussions pourraient ne pas avoir lieu avant 2013.

Compte tenu des événements qui agitent actuellement le Proche-orient, il est peu probable qu'une rencontre puisse être fructueuse cette année, selon un diplomate basé à Vienne, qui parle d'un éventuel "report" de la réunion et non d'une annulation.

Interrogé sur la réaction des États arabes à un éventuel report, un diplomate arabe a répondu que celle-ci serait probablement "négative".

Du côté américain et israélien, on ne croit pas que la création d'une telle zone soit réaliste tant que la paix ne sera pas atteinte entre Israël et les Palestiniens et tant que Téhéran n'aura pas revu ses ambitions nucléaires.

Israël et l'Occident voient l'Iran comme la principale menace en matière de prolifération nucléaire, accusant la République islamique de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ce que Téhéran dément.

L'Iran et les pays arabes considèrent de leur côté que l'arsenal nucléaire supposé d'Israël constitue une menace à la paix et la sécurité du Proche-Orient.

La tenue en 2012 d'une telle conférence avait été décidée en mai 2010 par 189 États signataires du Traité sur la non-prolifération des armes-nucléaires (TNP). (Fredrik Dahl et Louis Charbonneau; Agathe Machecourt pour le service français, édité par Pascal Liétout)