BRUXELLES - L'Union européenne a accepté aujourd'hui d'ouvrir la deuxième phase des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE tout en mettant en garde contre la difficulté des discussions à venir.

Au deuxième jour du Conseil européen de Bruxelles, les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement de pays restant dans l'UE, ont confirmé que des progrès suffisants avaient été accomplis sur les modalités du divorce (frontière irlando-britannique, facture du Brexit, droits des expatriés) pour lancer cette nouvelle étape des discussions.

Cette seconde phase, consacrée aux relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni après son départ le 29 mars 2019, ne s'ouvrira réellement qu'une fois des précisions apportées par les Britanniques sur leurs intentions.

Les discussions sur une période de transition post-Brexit, destinée à réduire l'incertitude et à calmer notamment les milieux économiques, devraient démarrer dès janvier mais les négociations sur un futur traité commercial entre l'UE et le Royaume-Uni ne commenceront pas avant mars, montre un projet de directives de négociations.

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BRUXELLES - Emmanuel Macron et Angela Merkel se sont engagés à faire converger leurs visions de l'avenir de la zone euro d'ici mars, le président français exprimant le souhait que la chancelière gouverne avec les sociaux-démocrates du SPD.

Lors d'une conférence de presse commune, les deux dirigeants n'ont pas masqué leurs désaccords mais se sont montrés optimistes quant à la perspective de les dépasser rapidement.

Sur l'un des points d'achoppement les plus importants, Emmanuel Macron a répété qu'il ne souhaitait pas rentrer dans une discussion technique sur un éventuel budget de la zone euro, une option regardée avec réticence en Allemagne.

Il a répété qu'il s'agissait selon lui avant tout de faire progresser les piliers de la souveraineté européenne et que, à travers ce renforcement, des capacités financières communes émergeraient pour "la zone euro ou une avant garde européenne".

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BRUXELLES - La France et l'Allemagne choisiront "les meilleurs" pour diriger Airbus après l'annonce de changements à la tête du groupe aéronautique, a déclaré Emmanuel Macron, qui s'exprimait aux côtés d'Angela Merkel à Bruxelles.

Airbus a confirmé le départ prochain de son numéro deux Fabrice Brégier, tranchant le conflit l'opposant au président exécutif Tom Enders qui obtient ainsi les coudées franches pour terminer sa transformation du groupe mais sans briguer un troisième mandat en 2019.

Airbus, qui fait l'objet d'enquêtes pour corruption présumée notamment en France, annonce ainsi le quatrième départ de l'année au sein de la direction après ceux du responsable de la stratégie Marwan Lahoud en février, du directeur commercial John Leahy et du directeur de la technologie Paul Eremenko.

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DUBLIN - Ryanair a annoncé son intention de reconnaître les syndicats de pilotes, une première dans l'histoire de la compagnie aérienne à bas coûts, fondée il y a 32 ans.

Ryanair a pris cette décision dans le but d'éviter une grève des pilotes en Italie. L'arrêt de travail programmé pendant quatre heures aujourd'hui a été suspendu. D'autres préavis ont été déposés pour la semaine prochaine en Irlande et au Portugal.

La reconnaissance des syndicats par Ryanair a fait l'effet d'une douche froide sur le cours de Bourse de la compagnie, qui a abandonné plus de 8,5% à Dublin, à 15,00 euros.

Le refus de Michael O'Leary, directeur général du transporteur aérien irlandais, d'admettre des syndicats a été l'un des fondements du modèle à bas coûts de l'entreprise, passée en quelques décennies du statut du petite compagnie locale au numéro un du secteur en Europe en termes de trafic passagers.

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BRUXELLES - Le procès en Belgique de Salah Abdeslam, seul survivant du commando responsable des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (130 morts), a été reporté sur décision du tribunal de première instance de Bruxelles.

Il devait se tenir du 18 au 22 décembre. Une nouvelle date sera fixée lundi par le tribunal. L'avocat belge de Salah Abdeslam a demandé plus de temps pour étudier le dossier.

Salah Abdeslam est poursuivi par la justice belge pour sa participation à une fusillade avec des policiers à Forest, une commune de l'agglomération bruxelloise, le 15 mars 2016.

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MOSCOU - La chambre haute du parlement russe a fixé ce matin au 18 mars la date de la prochaine élection présidentielle. Les élus se sont prononcés à l'unanimité, a précisé Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération.

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PARIS - La collision entre un bus scolaire et un train express régional (TER) hier après-midi à un passage à niveau situé sur le territoire de la commune de Millas, à une vingtaine de kilomètres de Perpignan, a tué cinq collégiens, selon un dernier bilan publié aujourd'hui.

A Bruxelles, où il participait à un sommet européen, le président Emmanuel Macron a fait part de "la tristesse, la profonde émotion de la Nation française" après cet accident, saluant la mobilisation de tous les services de l'Etat.

Le procureur de Marseille, chargé de l'enquête, devait s'exprimer dans la soirée.

L'accident est survenu à un passage à niveau ne figurant pas sur la liste des ouvrages considérés comme dangereux.

Trois enquêtes ont été diligentées : l'une dirigée par les services de la police judiciaire confiée au procureur de Marseille, une deuxième, administrative, du Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) et enfin une enquête interne déclenchée par la SNCF.

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PARIS - La revalorisation du smic au 1er janvier sera limitée à l'augmentation automatique prévue par la formule légale, soit une hausse de 1,24%, sans "coup de pouce" supplémentaire, annonce le ministère du Travail.

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance passera donc à 9,88 euros brut de l'heure contre 9,76 euros actuellement et atteindra 1.498 euros brut par mois pour 35 heures hebdomadaires, contre 1.480 euros actuellement.

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PARIS - La France a dénoncé la "stratégie d'obstruction irresponsable" du régime de Damas, l'accusant de torpiller les efforts de paix depuis le début du conflit syrien en 2011 et de mener des "crimes de masse" dans la Ghouta orientale.

Une huitième série de pourparlers entre l'opposition syrienne et les représentants de Bachar al Assad s'est achevée hier à Genève sur un constat d'échec. L'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déploré une "occasion ratée" et reproché à la délégation du gouvernement de n'avoir parlé que de lutte antiterroriste. La France relève à l'inverse "l’attitude constructive de l’opposition syrienne".

Pour la première fois depuis le début des négociations en 2016 sous l'égide des Nations unies, l'opposition s'est présentée unie à Genève, évoquant au nombre des dossiers sur la table la rédaction d'une Constitution et la tenue d'élections. L'Onu réfléchit à de prochains pourparlers en janvier.

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GAZA - Quatre Palestiniens protestant contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël ont été abattus et 150 blessés par balles aujourd'hui en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza par l'armée israélienne, apprend-on de sources médicales.

La plupart des victimes ont été recensées dans la bande de Gaza, où des centaines de Palestiniens se sont rassemblés près de la frontière avec Israël pour jeter des pierres sur les militaires israéliens.

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HARARE - Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a été formellement investi aujourd'hui à la tête de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, et désigné comme candidat à l'élection présidentielle de 2018.

Mnangagwa, 75 ans, est devenu président du Zimbabwe le 24 novembre après la mise à l'écart de Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans, sous la pression de l'armée et de la Zanu-PF.

Le parti au pouvoir a également confirmé l'exclusion de Grace Mugabe, épouse de l'ancien président, et de plusieurs membres du groupe de ses partisans, baptisé G40.