WASHINGTON - Les élus républicains du Congrès ont présenté hier une version finale de leur projet de vaste réforme fiscale aux Etats-Unis, qui devrait se traduire par des baisses d'impôts pour les entreprises, les ménages les plus fortunés et une partie de la classe moyenne, au risque d'une profonde dégradation de l'état des finances fédérales.

Ils ont en outre réussi à rallier deux sénateurs indécis en vue des votes programmés la semaine prochaine dans les deux chambres du Congrès.

Le président américain Donald Trump, dont c'était l'une des principales promesses de campagne, veut pouvoir promulguer cette loi avant Noël, ce qui lui donnerait l'occasion, à lui et au Parti républicain, de terminer l'année sur un important succès législatif en prévision des élections de mi-mandat à l'automne 2018.

Le compromis auquel sont parvenus les républicains du Sénat et de la Chambre des représentants, après avoir dans un premier temps voté deux textes différents, ne contient aucune surprise.

Il prévoit notamment d'abaisser de 35% à 21% le taux de l'impôt sur les sociétés, un allègement que les milieux d'affaires réclamaient depuis des années. Divers autres allègements fiscaux sont prévus pour les entreprises, notamment pour les inciter à rapatrier leurs bénéfices aux Etats-Unis.

Pour les ménages, les républicains maintiennent sept tranches d'impôt sur le revenu, avec des taux allant de 10% à 37%. Le taux de la tranche supérieure est ainsi abaissé puisqu'il est actuellement de 39,6%.

---

GAZA - Quatre Palestiniens ont été tués par balles et 160 autres blessés hier par l'armée israélienne, a-t-on appris de sources médicales, les manifestations contre la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël entrant dans leur deuxième semaine.

La plupart des victimes ont été recensées dans la bande de Gaza, où des centaines de Palestiniens se sont rassemblés près de la frontière avec Israël pour jeter des pierres sur les militaires israéliens.

---

VIENNE - Le Parti populaire (ÖVP, droite) et le Parti de la liberté (FPÖ, extrême-droite) sont parvenus hier à un accord de coalition en Autriche, a annoncé le dirigeant conservateur Sebastian Kurz, qui devrait accéder au poste de chancelier.

Les détails de l'accord de coalition seront présentés ce samedi, a déclaré le président du FPÖ, Heinz-Christian Strache.

Sebastian Kurz, 31 ans, a conduit le Parti populaire à la victoire lors des élections législatives du 15 octobre en faisant campagne sur le contrôle de l'immigration et en empruntant au FPÖ des thématiques anti-islam.

---

BRUXELLES - L'Union européenne a accepté hier d'ouvrir la deuxième phase des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE tout en mettant en garde contre la difficulté des discussions à venir.

Au deuxième jour du Conseil européen de Bruxelles, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de pays restant dans l'UE ont confirmé que des progrès suffisants avaient été accomplis sur les modalités du divorce (frontière irlando-britannique, facture du Brexit, droits des expatriés) pour lancer cette nouvelle étape des discussions.

Cette seconde phase, consacrée aux relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni après son départ le 29 mars 2019, ne s'ouvrira réellement qu'une fois des précisions apportées par les Britanniques sur leurs intentions.

Les discussions sur une période de transition post-Brexit, destinée à réduire l'incertitude et à calmer notamment les milieux économiques, devraient démarrer dès janvier mais les négociations sur un futur traité commercial entre l'UE et le Royaume-Uni ne commenceront pas avant mars, montre un projet de directives de négociations.

---

PARIS - Le procès de Georges Tron, qui comparaissait devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour viol et agression sexuelle en réunion, a été renvoyé hier à une date ultérieure, à la demande de la défense, après une audience mouvementée rythmée par de nombreux incidents.

Pour justifier leur demande de renvoi, les avocats de l'ex-député avaient invoqué deux raisons principales : la diffusion sur France 2 d'un reportage consacré à l'affaire et la teneur de messages publiés sur Twitter critiquant le déroulement des interrogatoires, à même selon eux de parasiter l'audience.

Le maire de Draveil (Essonne) comparaissait avec son ex-adjointe à la culture Brigitte Gruel, poursuivie pour les mêmes chefs, mais également de complicité de viol en réunion.

L'un et l'autre rejettent les accusations des deux plaignantes, deux anciennes employées municipales.

Ils encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

---

PARIS - L'enquête sur les circonstances de la collision de jeudi entre un train express régional (TER) et un bus scolaire dans les Pyrénées-Orientales, qui a coûté la vie à cinq collégiens, a donné lieu à une polémique entre la société d'autocar et la SNCF.

La question au coeur de la controverse porte sur les barrières du passage à niveau au moment où le bus a traversé les voies, sur le territoire de la commune de Millas : étaient-elles ou non levées ?

Le gérant de l'entreprise de transport dit avoir recueilli la version des faits de la conductrice, selon laquelle la voie était libre.

Ces déclarations ont suscité une réponse courroucée de la compagnie ferroviaire, responsable du bon fonctionnement des passages à niveau, qui s'est dite "choquée par les accusations particulièrement graves qui viennent d’être formulées à son encontre".

Le procureur chargé de l'enquête, Xavier Tarabeux, n'a formulé aucune conclusion définitive lors d'une conférence de presse donnée vendredi mais, a-t-il précisé, les témoins entendus jusqu'à présent ont "très majoritairement" parlé de barrières baissées.

---

PARIS - La revalorisation du smic au 1er janvier sera limitée à l'augmentation automatique prévue par la formule légale, soit une hausse de 1,24%, sans "coup de pouce" supplémentaire, a annoncé hier le ministère du Travail.

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance passera donc à 9,88 euros brut de l'heure contre 9,76 euros actuellement et atteindra 1.498 euros brut par mois pour 35 heures hebdomadaires, contre 1.480 euros actuellement.

---

DUBLIN - Ryanair a annoncé son intention de reconnaître les syndicats de pilotes, une première dans l'histoire de la compagnie aérienne à bas coûts, fondée il y a 32 ans.

Ryanair a pris cette décision dans le but d'éviter une grève des pilotes en Italie. Cet arrêt de travail qui devait durer quatre heures hier a été suspendu. D'autres préavis ont été déposés pour la semaine prochaine en Irlande et au Portugal.

La reconnaissance des syndicats par Ryanair a fait l'effet d'une douche froide sur le cours de Bourse de la compagnie, qui a abandonné plus de 8,5% à Dublin, à 15,00 euros.

Le refus de Michael O'Leary, directeur général du transporteur aérien irlandais, d'admettre des syndicats a été l'un des fondements du modèle à bas coûts de l'entreprise, passée en quelques décennies du statut du petite compagnie locale au numéro un du secteur en Europe en termes de trafic passagers.