L'attention du public s'est déplacée de la crise économique à la guerre à Gaza pendant la période précédant les élections.

Voici quelques informations sur le scrutin.

LE VOTE

Le vote en Égypte aura lieu du 10 au 12 décembre. Les Égyptiens à l'étranger ont voté du 1er au 3 décembre.

Les résultats devraient être annoncés le 18 décembre, la majorité absolue étant requise pour éviter un second tour début janvier.

M. Sisi a été déclaré vainqueur des deux précédentes élections présidentielles, en 2014 et en 2018, avec 97 % des voix.

Selon l'autorité électorale, environ 67 millions d'Égyptiens âgés de plus de 18 ans ont le droit de voter, sur une population totale de 104 millions d'habitants.

Les personnes qui ne peuvent pas voter sont celles qui sont sous tutelle pour cause de maladie mentale, celles qui ont été condamnées pour des délits tels que l'évasion fiscale et la corruption de la vie politique, et celles qui ont purgé une peine d'emprisonnement.

CANDIDATS

Les candidats en lice sont Abdel Fattah al-Sisi, président depuis 2014, Farid Zahran, chef du parti social-démocrate égyptien de centre-gauche, Abdel Sanad Yamama, chef du parti libéral Al Wafd, et Hazem Omar, chef du Parti républicain du peuple.

Le candidat potentiel le plus important de l'opposition, Ahmed al-Tantawy, s'est retiré en octobre, se plaignant que des dizaines de ses partisans avaient été arrêtés et que des fonctionnaires et des voyous pro-gouvernementaux avaient entravé sa campagne.

L'autorité électorale nationale égyptienne (NEA) a déclaré qu'elle examinait les plaintes de Tantawy et que ces allégations étaient sans fondement.

SURVEILLANCE

L'AEN est chargée de superviser et de gérer toutes les élections et tous les référendums en Égypte.

L'élection se déroulera sous la supervision de juges et des organisations de la société civile locales et étrangères accréditées seront autorisées à observer le scrutin, selon la NEA.

MANDAT PRÉSIDENTIEL

À la suite des amendements constitutionnels de 2019, le mandat présidentiel est passé de quatre à six ans.

Les amendements ont remplacé l'interdiction absolue pour tout président d'exercer plus de deux mandats par une interdiction d'exercer plus de deux mandats consécutifs.

Une clause supplémentaire a prolongé le deuxième mandat de M. Sisi de quatre à six ans et lui a permis de se présenter pour un troisième mandat en vertu des nouvelles règles.

M. Sisi est le quatrième ancien militaire à asseoir son emprise sur l'Égypte depuis que Gamal Abdel Nasser et d'autres officiers de l'armée ont renversé la monarchie en 1952.

Nasser est devenu président en 1954 et a été remplacé à sa mort en 1970 par Anouar el-Sadate, qui a gouverné jusqu'à son assassinat en 1981. L'adjoint de Sadate, Hosni Moubarak, est resté au pouvoir de 1981 jusqu'à ce qu'il soit renversé par un soulèvement populaire près de trois décennies plus tard.

Sous Sadate, une limite de deux mandats a été imposée, puis supprimée.