JERUSALEM, 25 décembre (Reuters) - Le président israélien s'est dit préoccupé dimanche pour les droits de tous les membres de la population, quelles que soient leur identité ou leurs valeurs, après que des membres d'extrême droite du nouveau gouvernement ont demandé une révision des lois anti-discrimination.

Le Premier ministre désigné Benjamin Netanyahu, qui s'apprête à présenter cette semaine sa coalition nationaliste et religieuse, a promis de préserver les principes de tolérance.

Mais ses rivaux politiques ont accusé le dirigeant conservateur d'être vulnérable aux exigences politiques de ses alliés d'extrême droite.

"Une situation dans laquelle les citoyens d'Israël craignent des atteintes à leur encontre en raison de leur identité ou de leurs valeurs va à l'encontre des principes démocratiques et éthiques fondamentaux d'Israël", a écrit sur Twitter le président Isaac Herzog, dont le rôle est largement symbolique.

Benjamin Netanyahou a toutefois déclaré à deux reprises dimanche que son gouvernement sauvegarderait l'égalité des droits.

"Nous n'autoriserons pas la discrimination à l'encontre des membres de la communauté LGBTQ ou l'atteinte aux droits de tout autre citoyen d'Israël", a-t-il dit dans communiqué.

Plus tôt dans la journée, une députée israélienne issue du parti de droite Sionisme religieux a déclaré à la radio publique que les médecins devraient être autorisés à refuser de traiter des personnes pour des motifs religieux, tant que d'autres sont disponibles.

Le Likoud conservateur de Benjamin Netanyahou et les partis nationalistes religieux proches des ultra-orthodoxes israéliens et des communautés de colons de Cisjordanie ont remporté une majorité confortable lors des élections du 1er novembre. (Reportage Emily Rose ; Version française Kate Entringer)