BEYROUTH, 20 juin (Reuters) - Le festival de musique de Baalbek, au Liban, ne se tiendra pas cette année dans les ruines romaines de la plaine de la Bekaa en raison des répercussions du conflit syrien, ont annoncé jeudi les organisateurs.

Pour des raisons de sécurité - des roquettes se sont abattues sur Baalbek ces dernières semaines - la tenue de l'événement dans les ruines du temple de Bacchus est devenue une "impossibilité", a déclaré Naïla de Freij, présidente du Comité du festival international de Baalbek.

La manifestation, où doit notamment se produire la chanteuse britannique Marianne Faithfull, est maintenue dans un autre lieu, a ajouté Naïla de Freij. Elle s'ouvrira le 9 août et les organisateurs sont à la recherche de nouveaux sites, peut-être à Beyrouth.

Le coup d'envoi devait à l'origine être donné le 30 juin avec la soprano américaine Renee Fleming mais celle-ci a annulé sa venue au Liban.

Baalbek, qui abrite de nombreux temples romains particulièrement bien conservés, est l'un des fiefs du Hezbollah chiite libanais dont les membres franchissent régulièrement la frontière pour aller combattre en Syrie aux côtés des soldats du président Bachar al Assad confrontés à un soulèvement sunnite depuis plus de deux ans.

Des roquettes, vraisemblablement tirées par des partisans des rebelles syriens, ont atterri ces dernières semaines à Baalbek.

Fondé en 1956 par le président Camille Chamoun, le festival a été interrompu pendant les quinze années de la guerre civile qui a pris fin en 1990. Il a également été annulé lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël durant l'été 2006.

Les autres festivals libanais prévus cet été sont maintenus, notamment ceux de Beiteddine, dans les montagnes du Chouf, et celui du port de Byblos. (Danielle Rouquié pour le service français)