BEYROUTH, 30 janvier (Reuters) - Le chef du Hezbollah libanais, le cheikh Hassan Nasrallah, a déclaré vendredi que son groupe ne voulait pas la guerre avec Israël mais ne la craignait pas.

Mercredi, les hommes du Hezbollah ont attaqué un convoi de Tsahal à la frontière israélo-libanaise, tuant deux soldats. Cette attaque était une mesure de représailles à la frappe aérienne israélienne qui a tué six membres du Hezbollah et un général iranien le 18 janvier dans la province syrienne de Kouneïtra.

"Nous ne voulons pas une guerre mais celle-ci ne nous fait pas peur. Il faut bien comprendre que ce sont deux choses différentes et les Israéliens doivent en être bien conscients", a dit le cheikh Nasrallah par lien vidéo à l'occasion d'une cérémonie en l'honneur des sept morts du 18 janvier, qui ont été selon lui "assassinés".

"Nous avons le droit de répondre (aux attaques) n'importe où et n'importe quand, et de la manière que nous jugeons appropriée", a-t-il poursuivi.

Ses propos, diffusés en direct sur plusieurs chaînes de télévision, ont été accueillis par des tirs de célébration à Beyrouth.

Parmi les personnes présentes à la cérémonie figurait Alaeddin Boroujerdi, président de la commission de la sécurité nationale et des affaires étrangères au Parlement iranien.

Mohammad Allahdadi, général du corps iranien des gardiens de la révolution, a été tué dans l'attaque israélienne du 18 janvier.

Djihad Moughniyeh, fils de l'ancien chef des opérations militaires du Hezbollah Imad Moughniyeh mort dans l'explosion d'une voiture piégée à Damas en 2008, a également été tué lors de ce raid.

Le Hezbollah a livré une guerre de 34 jours contre Israël durant l'été 2006. Il combat aujourd'hui en Syrie aux côtés des forces fidèles au président Bachar al Assad. La province de Kouneïtra est le théâtre de violents combats entre forces loyalistes et rebelles sunnites, dont le Front al Nosra lié à Al Qaïda. (Tom Perry et Laila Bassam, avec Dahlia Nehme, Guy Kerivel pour le service français)