JERUSALEM, 18 juin (Reuters) - Le gouvernement israélien fait pression sur les grandes puissances pour qu'elles continuent à exiger l'arrêt des activités nucléaires sensibles de l'Iran, même s'il coopère à la lutte contre les djihadistes en Irak et en Syrie.

Depuis la semaine dernière, les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), très présents en Syrie, se sont emparés d'une bonne part du nord et de l'ouest de l'Irak. Les Etats-Unis et l'Iran se disent prêts à coopérer pour enrayer leur marche sur Bagdad, ce qui suscite une vive inquiétude en Israël.

"Nous nous efforçons d'éviter une situation dans laquelle, face au danger des éléments du djihad mondial, l'Iran et ses alliés fassent figure d'obstacles à leur progression dans la région", a déclaré mercredi à la Knesset le ministre israélien du Tourisme, Uzi Landau.

Le gouvernement redoute l'émergence d'un "arc" iranien allant de l'Irak au Liban en passant par la Syrie, grâce notamment au Hezbollah, qui apporte une aide militaire au régime de Bachar al Assad.

"La menace que l'Iran et le Hezbollah font peser sur la stabilité, la sécurité d'Israël et d'autres acteurs modérés de la région ne doit pas être oubliée. Il s'agit donc d'une bataille sur deux fronts", a poursuivi Uzi Landau.

Son collègue Yuval Steinitz, chargé des relations avec les grandes puissances en ce qui concerne le programme nucléaire iranien, dit quant à lui avoir obtenu l'assurance que l'attitude de Téhéran en Irak n'aura aucune incidence sur ce dossier. (Maayan Lubell, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Tangi Salaün)