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BRUXELLES, 14 janvier (Reuters) - Principaux indicateurs macroéconomiques de la zone euro publiés depuis le début du mois:

* RECUL DE 1,7% DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE EN NOVEMBRE

14 janvier - La production industrielle dans la zone euro a diminué de 1,7% en novembre, sa plus forte baisse depuis près de trois ans, montrent les statistiques publiées lundi par Eurostat.

Ce repli, le plus marqué d'un mois sur l'autre depuis février 2016, intervient après une hausse modeste, de 0,1%, en octobre.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une baisse de 1,5% en novembre par rapport au mois précédent.

Sur un an, la chute atteint 3,3% alors que le consensus la chiffrait à 2,3%.

La production de biens d'équipement a diminué de 2,3%, celle de biens de consommation durable (comme l'électroménager) de 1,7% et celle de biens de consommation non-durables (comme l'habillement) de 1,0%, son troisième mois de repli consécutif. La production d'énergie a baissé parallèlement de 0,6%.

Les chiffres nationaux publiés la semaine dernière avaient déjà montré un net repli de l'activité industrielle avec une chute de 1,9% de la production du secteur en Allemagne , de 1,3% en France et de 1,6% en Italie.

* LE TAUX DE CHÔMAGE RECULE SOUS 8%, À UN CREUX DE 10 ANS

9 janvier -Le chômage dans la zone euro a enregistré en novembre une baisse inattendue pour reculer à son niveau le plus bas depuis plus de dix ans, selon des données publiées mercredi par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 7,9%, contre 8,0% (révisé) le mois précédent et 8,7% en novembre 2017. Il s'agit du taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis octobre 2008, a souligné Eurostat.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un taux de chômage de 8,1%, stable par rapport au chiffre initialement annoncé pour octobre.

L'embellie de novembre est due en partie à une amélioration en Italie et en Espagne, où les taux de chômage restent néanmoins les plus élevés d'Europe avec celui de la Grèce.

En Espagne, le taux de chômage a reculé à 14,7% en novembre contre 14,8% en octobre et en Italie, il a diminué d'un dixième de point également à 10,5%. Le dernier chiffre disponible pour la Grèce, celui de septembre, était de 18,6%.

Les taux de chômage en Allemagne et en France, les deux premières économies de la zone euro, sont restés stables en novembre à respectivement 3,3% et 8,9%.

Dans l'Union européenne à 28, le taux de chômage est ressorti à 6,7% en novembre, comme en octobre, soit le niveau le plus faible enregistré depuis le début de la statistique mensuelle en janvier 2000, a ajouté Eurostat.

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* DÉGRADATION RÉGULIÈRE DU SENTIMENT ÉCONOMIQUE EN 2018

8 janvier - Le sentiment économique s'est sensiblement dégradé, et davantage qu'attendu, en décembre, au terme d'une année qui a vu l'optimisme des acteurs économiques s'altérer mois après mois, au vu des statistiques publiées mardi par la Commission européenne.

L'indice mesurant ce sentiment économique était de 107,3 en décembre, en recul pour le 12e mois d'affilée, contre 109,5 en novembre, au plus bas depuis janvier 2017. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un indice de 108,2.

Dans l'industrie, l'indice est tombé à 1,1 point contre 3,4 en novembre et un consensus de 2,9.

Le sentiment du consommateur a rétrogradé encore plus, à -6,2 points contre -3,9 en novembre, et pourtant, les ventes au détail n'en ont pas moins augmenté en novembre, au vu des estimations officielles publiées lundi.

En conséquence, la confiance du commerce de détail a augmenté de 0,5 point en décembre, sans pouvoir compenser une humeur globalement morose.

Dans le secteur des services, qui représente les deux tiers du PIB de la zone euro, l'indicateur de sentiment a fléchi de 1,4 point à 12,0 en décembre.

Cet indicateur du sentiment économique vient confirmer les attentes des économistes suivant lesquelles la croissance de la zone euro a aussi ralenti au quatrième trimestre 2018, après un taux de 0,2% enregistré au troisième trimestre et de 0,4% les trois mois précédents.

Pour ce qui est de l'indice du climat des affaires, également publié mardi, ce dernier a également reculé, à 0,82 en décembre contre 1,04 en novembre et un consensus de 0,99.

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* HAUSSE PLUS FORTE QUE PRÉVU DES VENTES AU DÉTAIL

7 janvier - Les ventes au détail ont progressé plus que prévu en novembre pour le deuxième mois consécutif, à la faveur d'achats de vêtements et de produits électriques.

Le volume des ventes du commerce de détail, corrigé des variations saisonnières, a augmenté de 0,6% par rapport à octobre, a annoncé lundi Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse limitée à 0,1%.

Sur un an, les ventes au détail ont augmenté de 1,1%.

Eurostat a en outre révisé à la hausse le chiffre d'octobre, à +0,6% au lieu de +0,3% par rapport à septembre et à +2,3% au lieu de +1,7% en variation annuelle.

Bien que notoirement volatile et sujette à révision, la statistique meilleure que prévu des ventes au détail constitue une bonne nouvelle pour la croissance du quatrième trimestre. Le produit intérieur brut de la zone euro n'a progressé que de 0,2% au troisième trimestre, moitié moins qu'au deuxième trimestre.

En novembre, les ventes d'habillement et de chaussures ont augmenté de 2,7% et celles d'appareils électroménagers et de meubles de 1,5%. Ces secteurs, avec les médicaments (+1,2%) et les carburants (+1,2%), ont plus que compensé un recul mensuel de 0,9% dans la catégorie alimentation/boissons/tabac.

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* LE MORAL DES INVESTISSEURS À UN CREUX DE 4 ANS EN JANVIER

7 janvier - Le moral des investisseurs de la zone euro a encore baissé en janvier pour tomber à un nouveau plus bas de quatre ans, plombé par les craintes d'un Brexit sans accord, par le mouvement de protestation des "Gilets jaunes" en France et par le contexte économique mondial moins porteur, montre l'enquête mensuelle de l'institut allemand Sentix publiée lundi.

Son indice mesurant le sentiment des investisseurs en zone euro a reculé à -1,5 contre -0,3 en décembre, accusant son cinquième repli d'affilée pour revenir à son niveau de décembre 2014. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un repli plus prononcé, à -2,8.

Le sous-indice mesurant les conditions actuelles a reculé à 18,0 contre 20,0 en décembre et celui mesurant les anticipations a fléchi à -19,3 contre -18,8.

"Avec ces données, la zone euro se rapproche dangereusement de la stagnation", a déclaré Manfred Hübner, directeur général de Sentix. "Ni le pouvoir politique ni les banques centrales ne semblent avoir réellement pris la mesure de cette perte de dynamisme."

Un indice séparé mesurant le moral des investisseurs en Allemagne a diminué à 6,1 contre 7,2 en décembre, en baisse pour le troisième mois consécutif.

Sentix a interrogé 998 investisseurs entre le 3 et le 5 janvier.

* TASSEMENT PLUS IMPORTANT QUE PRÉVU DE L'INFLATION EN DÉCEMBRE

4 janvier - L'inflation a plus ralenti en décembre dans la zone euro que les marchés ne s'y attendaient, conséquence d'une nette décélération des prix de l'énergie, mais elle est restée stable si l'on fait abstraction de ses éléments les plus volatils.

Eurostat a annoncé vendredi que l'inflation annuelle était de 1,6% en première estimation après 1,9% en novembre. Des économistes interrogés par Reuters prévoyaient un taux d'inflation de 1,8%.

Les estimations d'Eurostat ne donnent pas de variation mensuelle.

L'inflation s'éloigne ainsi un peu plus de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui est d'un petit peu moins de 2%.

Mais l'inflation hors prix énergétiques et alimentaires est restée stable à 1,1% en décembre, ce qui est conforme au consensus. Cet indicateur d'inflation est suivi de près par la BCE dans la formation de sa politique monétaire.

Si l'on exclut en plus le tabac et les alcools, l'inflation ressort stable également, à 1,0% comme prévu.

Les prix de l'énergie ont chuté de 5,5% annuellement en décembre, après une hausse de 9,1% en novembre.

Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, a déclaré vendredi, avant la publication de la statistique, que les taux directeurs resteraient à un niveau bas aussi longtemps que nécessaire afin de porter l'inflation au niveau de l'objectif.

Eurostat a par ailleurs annoncé que les prix à la production avaient baissé de 0,3% en novembre dans la zone euro, alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient une diminution de 0,2%.

En octobre, ces prix avaient augmenté de 0,8%.

En variation annuelle, les prix à la production ont augmenté de 4,0% en novembre contre +4,1% attendus et 4,9% observés en octobre.

Tableau inflation:

Tableau prix producteurs:

* CROISSANCE DE 4% SUR UN AN DU CRÉDIT AUX ENTREPRISES EN NOVEMBRE

3 janvier - La croissance du crédit aux entreprises et aux ménages de la zone euro s'est accélérée en novembre en dépit des signes de ralentissement de l'économie de la région, montrent les statistiques publiées jeudi par la Banque centrale européenne (BCE).

Les crédits aux entreprises ont augmenté de 4,0% par rapport à novembre 2017 et les crédits aux ménages de 3,3%, soit dans les deux cas une augmentation de 10 points de base du taux de croissance en rythme annuel.

La masse monétaire M3 de la zone euro a quant à elle progressé de 3,7% sur un an alors que les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une croissance de 3,8%.

Les indicateurs économiques publiés en décembre (Service économique)