BREXIT: THERESA MAY DIFFÈRE ENCORE "L'HEURE DE VÉRITÉ"

CHARM EL-CHEIKH, Egypte - Theresa May a promis dimanche qu'un vote sur le Brexit aurait lieu à la Chambre des communes d'ici au 12 mars, repoussant une nouvelle fois ce rendez-vous décisif pour la suite de la procédure de divorce entamée entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Après le rejet massif par le Parlement britannique de l'accord de retrait négocié par Londres et Bruxelles un nouveau vote aux allures d'"heure de vérité" devait avoir lieu mercredi prochain. En déplacement en Egypte, May a annoncé qu'il pourrait ne pas avoir lieu avant le 12 mars, soit à 17 jours de la date prévue pour le divorce.

L'opposition travailliste a aussitôt fustigé la stratégie de la Première ministre. "La décision de repousser une nouvelle fois ce vote significatif est le summum de l'irresponsabilité", a commenté Keir Starmer, chargé du Brexit au sein du Parti travailliste.

Jeremy Corbyn, le chef de file du Labour, contesté par une partie de ses troupes et de ses élus, a lui aussi dénoncé la stratégie à haut risque de May. Il a ajouté que son parti travaillerait avec des élus de tous bords à la Chambre des communes pour éviter une sortie sans accord.

LE POINT sur les négociations du Brexit

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LE PAPE VEUT UNE "BATAILLE TOTALE" CONTRE LA PÉDOPHILIE

CITE DU VATICAN - Le pape François, au dernier jour de la conférence du Vatican sur les abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé, a appelé à une "bataille totale" contre un crime qu'il a qualifié d'abominable.

François a promis que l'Eglise catholique ne reculerait "devant aucun effort" pour traduire en justice les auteurs d'abus. La définition juridique de la minorité, fixée à 14 ans au sein de l'église, sera relevée pour mieux protéger les mineurs, a dit le souverain pontife.

Auparavant, l'archevêque de Brisbane avait déclaré que l'Eglise catholique était devenue sa "pire ennemie" pour avoir dissimulé les abus sexuels perpétrés par le clergé et n'avoir pas écouté les victimes.

Une religieuse a fustigé samedi l'hypocrisie de l'Eglise catholique tandis qu'un cardinal reconnaissait que des dossiers avaient été détruits.

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NOUVELLE MANIFESTATION CONTRE LA CANDIDATURE DE BOUTEFLIKA

ALGER - La police a fait usage dimanche de gaz lacrymogènes à Alger pour disperser des centaines de manifestants qui dénonçaient pour le troisième jour d'affilée la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentiel.

"Le peuple ne veut pas de Bouteflika", ont scandé les manifestants. Agé de 81 ans, le président sortant, au pouvoir depuis 1999, est officiellement candidat à sa succession lors de l'élection fixée l e 18 avril. Victime d'un accident vasculaire cérébral en 2013, il n'apparaît quasiment plus en public.

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SÉNÉGAL: MACKY SALL COMPTE ÊTRE RÉÉLU POUR UN SECOND MANDAT

DAKAR - Les Sénégalais se sont rendus aux urnes dimanche pour une élection présidentielle pour laquelle le président sortant Macky Sall, 57 ans, devrait profiter de la croissance économique qui a accompagné son premier mandat.

Le président, élu pour la première fois en 2012, a promis vendredi une couverture maladie universelle à ses partisans rassemblés pour un dernier meeting à Dakar ainsi qu'un meilleur accès à l'éducation s'il était réélu pour sept ans.

"La victoire au premier tour est inévitable", a-t-il déclaré devant ses partisans. Les résultats officiels sont attendus pour vendredi prochain.

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NIGERIA-LES VIOLENCES ÉLECTORALES ONT FAIT JUSQU'À 39 MORTS

ABUJA - Les violences qui ont émaillé la présidentielle samedi au Nigeria ont fait jusqu'à 39 morts, selon les bilans établis par des organisations issues de la société civile, soit nettement moins que lors de l'élection de 2015.

Quelque 70 candidats étaient en lice samedi, mais deux se détachent: le président sortant Muhammadu Buhari, qui brigue à 76 ans et en dépit d'une santé vacillante un second mandat, et l'homme d'affaires Atiku Abubakar, principal candidat de l'opposition et ancien vice-président.

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GUAIDO APPELLE À N'ÉCARTER AUCUNE OPTION AU VENEZUELA

CARACAS - Juan Guaido, a appelé samedi soir la communauté internationale à n'écarter aucune option pour libérer le pays après une journée de violences aux frontières du pays, où les forces fidèles au président Nicolas Maduro ont empêché l'entrée de l'aide humanitaire qu'il avait promise.

"Les événements du jour m'obligent à prendre une décision: demander formellement à la communauté internationale que toutes les options soient ouvertes pour garantir la liberté de notre pays qui se bat et qui continuera à se battre", a-t-il dit.

Il s'entretiendra lundi à Bogota avec le vice-président américain Mike Pence en marge d'une rencontre des dirigeants sud-américains du Groupe de Lima.

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HUAWEI DÉVOILE UN SMARTPHONE PLIABLE COMPATIBLE 5G

BARCELONE - Huawei Technologies a dévoilé dimanche un smartphone à écran pliable au prix de 2.600 dollars (2.300 euros) prêt pour être utilisé sur les réseaux de téléphonie mobile 5G même si les Etats-Unis font campagne pour empêcher le groupe chinois d'accéder à son réseau 5G pour des raisons de sécurité.

Alors que s'ouvre lundi à Barcelone le Mobile World Congress (MWC), le plus grand événement mondial de l'industrie mobile, Richard Yu, le patron du département consommation de Huawei, a expliqué que son smartphone Mate X sera composé de deux écrans pouvant être repliés dos-à-dos et se transformer, une fois ouvert, en tablette de 8 pouces (20,3 cm).

Samsung Electronics a de son côté annoncé mercredi qu'il lancerait en avril un smartphone pliant compatible avec les futurs réseaux 5G et coûtant près de 2.000 dollars (1.750 euros). Le Galaxy Fold sera commercialisé le 26 avril.

--- FRANCE-LA PISTE D'UN IMPÔT UNIVERSEL PAS À L'ÉTUDE, DIT BERCY

PARIS - La piste d'un impôt sur le revenu universel, proposé par la ministre de la Cohésion des territoires dans un entretien au Journal du dimanche, n'est pas à l'étude, a dit le ministère de l'Economie et des Finances.

Jacqueline Gourault, dans les colonnes du JDD, se dit favorable à la mise en place d'un impôt universel sur le revenu, afin de "redonner à chacun le sens de l'impôt, qui est un acte citoyen", alors que seuls 47% des foyers fiscaux français sont assujettis à l'impôt actuel.

"La piste d'un impôt sur le revenu universel n'est pas à l'étude", a-t-on répondu dans l'entourage du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. "Les Français payent déjà l'impôt dès le premier euro avec la CSG. Tous payent la TVA", rappelle-t-on.