Le ministre brésilien des finances, Fernando Haddad, a déclaré mercredi que le gouvernement renverrait une proposition visant à supprimer progressivement l'extension des exonérations de l'impôt sur les salaires pour divers secteurs de l'emploi par le biais d'un projet de loi distinct au Congrès.

Il a fait part de ses remarques à la journaliste Miriam Leitão, qui les a rapportées dans le journal O Globo avant que l'intégralité de l'interview ne soit diffusée sur la chaîne de télévision GloboNews plus tard dans la journée de mercredi.

À la fin de l'année 2023, le gouvernement fédéral a présenté un décret contenant des mesures visant à restreindre les avantages fiscaux dans divers secteurs et à garantir la compensation fiscale, ce qui l'a aidé à atteindre son objectif fiscal consistant à éliminer le déficit budgétaire primaire cette année.

"La partie relative à l'exonération fiscale (pour les secteurs du travail) sera exclusivement traitée dans un projet de loi et sera retirée du décret", a déclaré M. Haddad au cours de l'entretien.

Bien que le décret ait une validité immédiate, il doit être approuvé par les législateurs dans un délai de quatre mois, faute de quoi il expire. Dans la pratique, le fait de retirer cette question de l'ordre exécutif le placera sur une voie législative plus lente.

Le décret devait remplacer le texte d'un projet de loi approuvé par le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui avait opposé son veto, avant d'être annulé par le Congrès à la mi-décembre.

Les législateurs ont voté la prolongation jusqu'en 2027 des exonérations de charges sociales pour 17 secteurs de l'emploi, avec un impact de 12 milliards de reais (2,43 milliards de dollars) qui n'avait pas encore été incorporé dans le budget 2024.

Le décret comprend également des changements visant à réduire les avantages fiscaux post-pandémie accordés à l'industrie de l'événementiel par le biais du programme "PERSE", pour finalement l'éliminer d'ici 2025, ainsi qu'une mesure visant à restreindre la capacité des contribuables à compenser les impôts chaque année.

Selon M. Haddad, ces deux initiatives seraient maintenues dans le décret déjà présenté. (1 $ = 4,9358 reais) (Reportage de Marcela Ayres ; Rédaction de Sandra Maler)