(Alliance News) - Les cours des actions à Londres ont ouvert en hausse mercredi, alors que l'annonce d'une baisse de l'inflation britannique à son plus bas niveau depuis 18 mois a calmé les nerfs avant l'annonce des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine, qui sera suivie de celle de la Banque d'Angleterre jeudi.
L'indice FTSE 100 a ouvert en hausse de 44,27 points, soit 0,6 %, à 7 704,47. Le FTSE 250 était en hausse de 240,40 points, soit 1,3 %, à 18 667,10, et l'AIM All-Share était en hausse de 2,26 points, soit 0,3 %, à 744,67.
Le Cboe UK 100 était en hausse de 0,7% à 768,06, le Cboe UK 250 était en hausse de 1,4% à 16 280,86, et le Cboe Small Companies était en hausse de 0,4% à 13 435,85.
En Europe, le CAC 40 à Paris était en légère baisse, tandis que le DAX 40 à Francfort était en hausse de 0,4%.
L'inflation globale au Royaume-Uni s'est ralentie de manière inattendue le mois dernier, alors que la pression persistante sur les prix de base s'est finalement relâchée, selon les chiffres de l'Office des statistiques nationales. Les prévisions du marché tablaient sur une remontée de l'inflation, en raison de la hausse du prix des carburants.
Sur une base annuelle, les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 6,7 % en août, ce qui représente un ralentissement par rapport à la hausse de 6,8 % enregistrée en juillet. Les chiffres d'août sont inférieurs aux prévisions du marché, telles que citées par FXStreet, qui avait prédit que le taux d'inflation augmenterait jusqu'à 7,1 %.
Le taux d'inflation de base annuel - qui exclut l'énergie, l'alimentation, l'alcool et le tabac - a baissé à 6,2 % en août, contre 6,9 % en juillet. On s'attendait à un taux de 6,8 % pour le mois d'août.
"En l'espace d'une demi-heure, les 80 % d'attente d'une nouvelle hausse d'un quart de point de pourcentage sont tombés à 50 % de chances que les membres du comité de politique monétaire de la BoE votent en faveur d'une pause dans ce cycle de hausse des taux, du moins pour l'instant", a déclaré Danni Hewson, responsable de l'analyse financière chez AJ Bell.
La livre sterling a chuté brusquement après la lecture, avec un cours de 1,2354 USD tôt mercredi, en baisse par rapport à 1,2399 USD à la clôture des marchés boursiers de Londres mardi.
Dans le FTSE 100, les actions des constructeurs de maisons ont bondi. Taylor Wimpey a augmenté de 5,3% et Barratt de 5,2%, tandis que dans le FTSE 250, Persimmon, Crest Nicholson et Vistry ont augmenté de 5,1%, 4,3%, et 3,5% respectivement.
"La modération de l'inflation est également une bonne nouvelle pour les propriétaires et les accédants à la propriété, les taux hypothécaires ayant baissé ces dernières semaines. Avec ces derniers chiffres de l'inflation, la perspective de nouvelles réductions du coût de l'emprunt dans les semaines à venir s'est accrue", a expliqué Charlie Huggins de WealthClub.
M&G, qui a progressé de 3,4 %, a également enregistré une bonne performance au sein du FTSE 100.
M&G a déclaré que les revenus de l'assurance ont augmenté pour atteindre 1,82 million de livres sterling par an au cours des six mois précédant le 30 juin, contre 1,78 milliard de livres sterling. Le gestionnaire d'investissement a enregistré un bénéfice avant impôt de 128 millions de livres sterling, contre une perte de 1,77 milliard de livres sterling. Les actifs gérés et administrés sont tombés à 332,8 milliards de livres sterling, contre 348,9 milliards de livres sterling l'année précédente.
M&G a déclaré que les résultats intermédiaires "renforcent [sa] confiance" dans la réalisation de ses priorités fondamentales et de ses objectifs financiers, M&G restant en bonne voie pour atteindre son objectif de génération de capital d'exploitation de 2,5 milliards de livres sterling d'ici à la fin de 2024. Elle a augmenté son dividende intérimaire de 6,2 pence à 6,5 pence.
"M&G a repris du poil de la bête après l'onde de choc provoquée par l'infâme mini-budget de l'année dernière, et sa stratégie semble de nouveau sur la bonne voie", a commenté Richard Hunter, d'Interactive Investor.
Parmi les quelques sociétés de premier ordre qui ont évolué dans le rouge, on peut citer BP et Shell, qui ont perdu 0,6 % chacune. Les prix du pétrole ont quelque peu baissé au cours de la nuit, le baril de Brent atteignant 93,36 USD au début de la journée de mercredi, contre 95,20 USD à la fin de la journée de mardi.
Ce sera probablement un soulagement pour les responsables de la politique monétaire du monde entier, car le dernier rebond des prix du pétrole a alimenté les craintes d'une nouvelle pression à la hausse sur les coûts.
Pearson a chuté de 5,3 % après que l'éditeur a annoncé qu'Omar Abbosh deviendrait son nouveau PDG au début de l'année prochaine, Andy Bird prenant sa retraite après trois ans à ce poste. M. Abbosh est président de la division Industry Solutions Business de Microsoft.
"Les investisseurs aiment rarement voir un dirigeant respecté faire ses adieux, et il est clair qu'il y a une certaine nervosité au départ", a déclaré Sophie Lund-Yates, analyste en chef des actions chez Hargreaves Lansdown.
Alors que les actions londoniennes ont été stimulées par les chiffres de l'inflation au Royaume-Uni, l'ambiance ailleurs était plus prudente avant l'annonce des taux d'intérêt américains.
Le Comité fédéral de l'open market annoncera sa décision sur les taux d'intérêt à 19 heures HB mercredi. Une conférence de presse avec le président Jerome Powell suivra peu après. Selon l'outil FedWatch du CME, il y a 99 % de chances que la banque centrale laisse la fourchette des taux des fonds fédéraux inchangée à 5,25 % à 5,50 %.
Par conséquent, le marché se concentrera sur les indications concernant les futures hausses de taux, ou même sur les indices concernant le moment où les taux seront réduits. La Fed publiera également son "dot plot" dans le cadre de ses prévisions économiques, qui fournira ses projections en matière de taux d'intérêt, de croissance économique et d'inflation.
"Les décideurs politiques seront probablement satisfaits des progrès réalisés en matière d'inflation et pourraient revoir leurs prévisions de croissance à la hausse. Des prévisions de croissance solides pourraient déclencher une nouvelle vague de transactions hawkish sur les marchés des actions, des obligations et des devises", a déclaré Ipek Ozkardeskaya, analyste principal à la Swissquote Bank.
Toutefois, elle affirme que les prévisions de la Fed doivent être prises "avec des pincettes", étant donné que la banque centrale s'est toujours trompée dans ses prévisions d'inflation, de chômage et de croissance.
"Si la Fed révise ses prévisions de croissance à la hausse, elle se trompera une fois de plus, parce que sous l'image brillante, l'épargne américaine fond, les défaillances des cartes de crédit augmentent, les remboursements de la dette étudiante commenceront en octobre - ce qui devrait exercer une pression sur les dépenses, et donc sur la croissance, puis les grèves de Detroit menacent de déstabiliser davantage la croissance", a prédit M. Ozkardeskaya.
Le dollar s'est renforcé par rapport aux principales devises dans les premiers échanges en Europe.
L'euro s'échangeait à 1,0683 USD tôt mercredi, en baisse par rapport à 1,0691 USD tard mardi. Face au yen, le dollar était coté à 147,96 yens, en hausse par rapport à 147,71 yens.
Masato Kanda, haut responsable de la politique monétaire japonaise, a déclaré aux journalistes que le Japon "coopère étroitement avec les autorités étrangères, les autorités américaines, et partage l'idée qu'un mouvement excessif (du taux de change des devises étrangères) n'est pas souhaitable".
"Nous observons (le marché) avec un sentiment d'urgence et nous prendrons les mesures appropriées sans exclure aucun moyen contre les mouvements excessifs", a-t-il déclaré.
En Asie mercredi, l'indice Nikkei 225 à Tokyo a clôturé en baisse de 0,7%, alors que les données ont révélé une forte baisse annuelle des importations japonaises en août, aidant à réduire le déficit commercial du pays. Les exportations vers la Chine, l'un des principaux partenaires commerciaux du Japon, ont chuté de 11 %, alors que les exportations totales ont légèrement diminué de 0,8 %.
En Chine, le Shanghai Composite a clôturé en baisse de 0,5 %, tandis que l'indice Hang Seng à Hong Kong était en baisse de 0,6 % dans les dernières transactions.
La banque centrale chinoise a laissé ses taux d'intérêt inchangés mercredi, comme prévu. Le taux préférentiel à un an, qui sert de référence pour les prêts aux entreprises, a été maintenu à 3,45%, a déclaré la Banque populaire de Chine dans un communiqué. Il avait été réduit de 3,55 % en août, dans une tentative de contrer le ralentissement de la croissance post-Covid dans la deuxième plus grande économie du monde.
Le LPR à cinq ans, qui est utilisé pour fixer le prix des prêts hypothécaires, a été maintenu à 4,2 %.
Selon Stephen Innes, de SPI Asset Management, la décision de maintenir les taux était "particulièrement averse au risque, étant donné les inquiétudes concernant l'immobilier" dans le pays.
"Nous pourrions être proches du moment où les opérateurs jettent l'éponge sur les attentes d'une stimulation plus importante ou d'une amélioration substantielle de la dynamique économique", a-t-il ajouté.
Le S&P/ASX 200 à Sydney a clôturé en baisse de 0,5 %.
Aux États-Unis, Wall Street a terminé dans le rouge, avec le Dow Jones Industrial Average en baisse de 0,3 %, le S&P 500 en baisse de 0,2 % et le Nasdaq Composite en baisse de 0,2 %.
L'or était coté à 1 930,20 USD l'once tôt mercredi, en baisse par rapport aux 1 933,01 USD de mardi.
Par Elizabeth Winter, reporter senior des marchés d'Alliance News
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