Ce vendredi 7 janvier, les journaux italiens Corriere della Sera et La Stampa ont révélé un rapprochement entre Iliad et Telecom Italia (TIM), l’ancien monopole italien des télécoms. L’opérateur français cherche de nouvelles opportunités après l’échec de son acquisition de Vodafone Italia, finalement rachetée par Swisscom.
L’Italie et ses télécoms en pleine mutation
Le marché italien des télécoms est en pleine transformation. Ouvert à la concurrence après des années de monopole, il a subi une guerre des prix intense, provoquant une chute de 35 % des revenus entre 2010 et 2023. Face à cette situation, des émissaires d’Iliad auraient rencontré des cadres du ministère de l'Économie italien pour discuter d’une consolidation du secteur, visant à stabiliser un marché ultra-compétitif. Si le gouvernement ne s’oppose pas à une réorganisation, il veille néanmoins à préserver l’intégrité industrielle de TIM, qui emploie environ 17 000 personnes et dans laquelle Rome détient une participation de près de 10 %.
Iliad n’est cependant pas le seul acteur intéressé par TIM. Le fonds britannique CVC explore également une entrée au capital, ciblant en particulier la division des services aux entreprises, qui pourrait être intégrée à Maticmind, une société sous son contrôle et partiellement détenue par la Cassa Depositi e Prestiti (CDP). De son côté, Vivendi, premier actionnaire de TIM avec 23,75 %, n’a pas encore trouvé d’accord sur une éventuelle vente de sa participation aux fonds intéressés.
Les tensions entre Vincent Bolloré, patron de Vivendi, et Xavier Niel, dirigeant d’Iliad, compliquent encore les négociations. Si les discussions s’éternisent, Vivendi pourrait revoir sa stratégie et prendre un rôle plus actif dans la gestion de TIM, ajoutant une nouvelle couche d’incertitude à ce dossier déjà complexe.