Technip : en net repli cette année.
Technip, qui s'est aussi illustré ces dernières semaines à travers son OPA avortée sur le spécialiste de l'ingénierie sismique CGG, un autre canard boîteux de la Bourse de Paris, a cependant fait bonne figure du strict point de vue financier. L'entreprise de Thierry Pilenko a en effet généré un chiffre d'affaires de 2,8 milliards d'euros au troisième trimestre, soit une hausse de 18 % en glissement annuel, pour un résultat opérationnel courant (ROC) de 193 millions sur le segment Subsea et de 70 millions sur l'onshore/offshore.
Durant cette période, les prises de commandes se sont par ailleurs élevées à 2,2 milliards d'euros, tandis que le carnet de commandes s'établissait à 19,3 milliards d'euros au 30 septembre, contre 14,7 milliards un an auparavant.
Insuffisant toutefois pour ne pas subir de plein fouet le recul des prix du baril, un phénomène qui, s'il profite dans l'immédiat aux consommateurs, affecte les marges des grands groupes pétroliers et diminue de facto leur marge de manoeuvre. Des groupes qui doivent parfois aussi faire des choix forts comme reporter ou même renoncer à des projets d'exploration à la rentabilité devenue moindre, voire inexistante.
La santé boursière de Technip, qui s'attend à un chiffre d'affaires bien supérieur à 5 milliards d'euros avec un taux de marge opérationnelle courante compris entre 15 et 17 % pour 2015, dépendra donc, l'an prochain plus que jamais, de l'évolution des cours du baril. Le groupe a enfin pris conscience de la nécessité de se développer dans l'amont afin de proposer à ses clients des compétences plus larges, allant du gisement à la production.
Un défi forcément coûteux et complexe étant donné les exigences de ces derniers et l'âpreté de la concurrence.
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