En chute libre depuis la pandémie, le cours de son action retombe sur les niveaux qu’il occupait pendant la crise de l’euro, c’est-à-dire en 2011-2012.
La période a vu la capitalisation boursière osciller dans un « range » parfaitement bien défini entre un plancher de dix fois les profits et un plafond de quinze fois ces derniers. Elle évolue désormais sensiblement sous ce plancher.
Ce désamour des investisseurs s’explique sans peine au regard de la performance financière : si le chiffre d’affaires a augmenté entre-temps, de €1.1 à €1.7 milliard, la rentabilité s’est effritée et le profit d’exploitation fait du surplace.
En dépit de cette contrariété et d’une croissance somme toute très modeste du chiffre d’affaires si on l’ajuste pour l’inflation, Sto, à son crédit, n’a jamais connu le moindre exercice déficitaire malgré les multiples replis de conjoncture affrontés par le passé.
Contrôlé par la famille Stotmeister, le groupe s’est par ailleurs distingué par une gestion exceptionnellement prudente — pas d’endettement, de petites et très rares acquisitions, ainsi que distributions de dividendes régulières mais principalement via des dividendes spéciaux.
A cet égard, la valeur d'entreprise — capitalisation boursière retranchée de la trésorerie excédentaire — actuelle aux alentours de sept fois le profit d’exploitation interpelle. On note toutefois que, lissée sur quinze ans, et une fois éliminées les distorsions liées à la pandémie, la valorisation du moment reste dans la droite lignée de sa moyenne historique.