PEKIN, 27 janvier (Reuters) - Les autorités chinoises ont ouvert une enquête au sujet d'un membre du bureau politique du Parti communiste au pouvoir, rapporte un journal de Hong Kong.

Li Jianguo, par ailleurs vice-président de l'Assemblée populaire nationale, pourrait ainsi devenir la première personnalité de ce rang menacée par la campagne anticorruption lancée par la nouvelle direction du Parti communiste formée en novembre.

Aucune inculpation n'a pour l'instant été prononcée à son encontre.

D'après le journal Ming Pao, Li Jianguo a cependant été admis dans un hôpital militaire de Pékin en raison d'une "tension psychologique" liée à cette enquête.

Les services de l'Assemblée populaire nationale n'ont pas répondu aux sollicitations dimanche.

Le nouveau secrétaire général du PC, Xi Jinping, a prévenu mardi que la lutte anticorruption allait viser aussi bien les "mouches", autrement dit les responsables subalternes, que les "tigres", c'est-à-dire les puissants.

Les enquêtes pour corruption ne débouchent pas forcément sur des inculpations en Chine et les dirigeants éventuellement mis en cause réapparaissent en public dès lors qu'ils ont été blanchis.

Li Jianguo n'est pas un personnage très connu de la population. Il n'a intégré le Politburo qu'en novembre.

Depuis 1995, seuls trois membres du bureau politique sont tombés à cause d'affaires de corruption en Chine. (Benjamin Kang Lim et Lucy Hornby, Bertrand Boucey pour le service français)