ROUEN, 29 mars (Reuters) - Quatre candidats à la reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) ont déposé vendredi leurs dossiers au tribunal de commerce de Rouen, a annoncé la direction.

Il s'agit des groupes libyen Murzuq Oil et panaméen NetOil, qui s'étaient déjà manifestés, d'Oceanmed Seasky System Limited, une société basée à Hong Kong, et de GTSA, une société luxembourgeoise.

Début février, les administrateurs provisoires avaient estimé qu'aucune offre de reprise du site, à l'arrêt depuis plus d'un an après la faillite de sa maison-mère Petroplus, n'était assez complète pour être présentée au tribunal.

Le site emploie 470 personnes. Le gouvernement s'est engagé à fournir un soutien de l'Etat, via le Fonds stratégique d'investissement (FSI), afin d'assurer la sauvegarde de cette raffinerie en cas d'"offre crédible".

La direction précise dans un communiqué que "Ces dossiers et leurs annexes seront examinés attentivement ce week-end" et que "le juge commissaire et les administrateurs judiciaires indiqueront au plus tard mardi 2 avril à 12h si l'un ou plusieurs de ces dossiers remplissent les conditions prévues à l'article L 642-2 du code du commerce et donc s'ils constituent une offre permettant de saisir le tribunal d¹une demande d¹audience".

La société suisse Terrae, qui devait présenter un dossier commun avec Murzuk Oil, ne figure pas parmi les candidats, a confirmé Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale, qui indique qu'"Une société africaine" serait, outre ces quatre éventuels repreneurs, candidate à la reprise de la raffinerie.

Le syndicaliste dit aussi que "selon l'intersyndicale, 'il faut qu'une audience soit convoquée mardi par le tribunal de commerce'".

Le 16 avril prochain, faute d¹un possible rachat, la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne fermera ses portes. (Marc Parrad, édité par Eric Faye)