Les actionnaires de Sequana peuvent remercier Tradition Securities and Futures. L'action du fabricant de papier, propriétaires des marques Antalys et Arjowiggins, a bondi de plus de 41% mercredi, dopée par la note du broker parisien s'indignant contre "une valorisation absurde du titre". Et la hausse continue pour le titre qui gagne encore plus de 21% ce matin à 10,75 euros. Résultat :la capitalisation boursière affiche un bond de 73% depuis hier pour atteindre désormais 255,7 millions d'euros.

Mercredi, Tradition Securities and Futures a donc réitéré son opinion d'achat agressif du fait de l'effondrement excessif de la capitalisation boursière (150 millions d'euros mardi soir) qui ne représente plus que le montant levé lors de l'augmentation de capital de juillet 2012, 20% des fonds propres estimés fin 2012 et une valeur d'entreprise correspondant à 18% du chiffre d'affaires. Avec des hypothèses prudentes, l'objectif de cours de l'analyste est de 22 euros.

Le bureau d'études estime que le groupe devrait démontrer la résilience de la rentabilité en maintenant une marge EBITDA autour de 3,5% (3,4% en 2011) malgré une conjoncture européenne défavorable. Cet atout est lié au métier de distributeur d'Antalys et à ses fortes positions européennes.

En effet, Antalys (20% du marché européen) poursuit son développement vers les produits d'emballage et de communication audiovisuelle (15% du chiffre d'affaires) qui, à plus forte valeur ajoutée, compensent avantageusement en marge mais pas encore en volume le déclin du papier.

Le courtier reconnaît que si la dette ne constitue plus un risque majeur du fait de la restructuration financière et de l'entrée du FSI lors de l'augmentation de capital, elle pèse sur la rentabilité et demeure un sujet de préoccupation : 550 millions d'euros par rapport à la capitalisation de 150 millions.

Mais Tradition Securities and Futures souligne que la seule cession de la branche sécurité à un prix raisonnable ( autour de 350 millions d'euros) serait un catalyseur fort pour mettre en évidence le coeur de métier du groupe : Antalys dont la valeur économique se situe, selon lui, autour de 750 millions soit 25% du chiffre d'affaires.