La BNS a été à l'avant-garde des banques centrales réduisant les taux d'intérêt cette année, avec trois réductions déjà et les marchés s'attendent à une réduction d'au moins 25 points de base du niveau actuel de 1 % lors de sa prochaine réunion le 12 décembre.
Lors de sa dernière réunion en septembre, la BNS s'est déclarée prête à procéder à une nouvelle réduction, tandis que M. Martin et son président, M. Schlegel, ont récemment émis l'idée d'abaisser encore les taux d'intérêt, voire de les ramener en dessous de zéro.
Les réductions sont possibles après que l'inflation suisse a été maîtrisée, avec un taux de seulement 0,6 % en octobre, le niveau le plus bas depuis plus de trois ans.
Mais rien n'est figé, a déclaré M. Martin au journal suisse Le Temps.
"Il n'est pas utile pour les banques centrales de s'enfermer dans des communications prospectives, car d'ici à la prochaine décision, il peut y avoir des changements dans les conditions qui rendent les communications actuelles invalides", a déclaré M. Martin.
Cela signifie que la BNS n'a pris "absolument aucun engagement" quant à sa future ligne de conduite, a déclaré M. Martin dans l'interview, qui a eu lieu avant l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
"Tout dépendra des conditions lorsque nous évaluerons la situation en décembre", a déclaré M. Martin.
La faible inflation suisse a été l'un des facteurs à l'origine de la hausse du franc suisse ces dernières années, tandis que la monnaie a également été recherchée par les investisseurs comme une valeur refuge en période d'incertitude, a-t-il ajouté.
"En raison du différentiel d'inflation entre la Suisse et les autres pays, nous nous attendons à ce que le franc suisse s'apprécie structurellement au fil du temps en termes nominaux", a-t-il déclaré.
"Mais en termes réels, si l'on exclut l'effet de l'inflation, l'appréciation a été limitée", a déclaré M. Martin, ajoutant que l'appréciation du franc cette année n'était pas particulièrement surprenante ou problématique.