Le ministre de la Santé, Jean-Marc Ayrault, a annoncé mercredi qu'il avait demandé à la ministre de l'Agriculture de lui fournir une liste de médicaments. La liste des ruptures de stock de l'Institut fédéral des médicaments et des produits médicaux faisait état d'environ 1.000 médicaments non livrables à la fin de la semaine dernière, dont environ 460 médicaments sur ordonnance, a déclaré le vice-président du conseil d'administration de l'association des pharmaciens du Land, Mathias Grau, à Hanovre. Le "Nordwest-Zeitung" et le "Neue Osnabrücker Zeitung" avaient précédemment fait état de cette situation.

Selon Grau, il manque notamment la substance active atorvastatine, un hypocholestérolémiant utilisé dans le traitement et la prévention des accidents vasculaires cérébraux. L'azithromycine, une substance active contre les pneumonies, connaît également des difficultés de livraison. De même, les nouveaux médicaments utilisés contre le virus RS sont très difficiles à obtenir. En outre, il manque des combinaisons de produits pour le traitement de la conjonctivite.

Des chaînes d'approvisionnement perturbées

Selon M. Grau, les difficultés d'approvisionnement sont actuellement aussi importantes que lors de l'année Corona 2022, lorsque 520 médicaments de prescription n'avaient pas pu être livrés, a-t-il déclaré aux journaux. Selon lui, les raisons de ces pénuries sont notamment la rigidité des chaînes d'approvisionnement vers l'Asie, mais aussi les contrats exclusifs des caisses d'assurance maladie avec certains fabricants de médicaments. "Lorsqu'un lot vient à manquer, il n'y a souvent pas assez de concurrents pour compenser", a-t-il déclaré.

L'approvisionnement des patients est assuré dans tous les cas, a assuré M. Grau. Si aucun produit de remplacement n'est disponible, une modification du traitement est discutée avec le médecin. Mais cela est très rare. Le surcroît de travail qui en résulte pour les pharmacies n'est pas rémunéré./eks/DP/men