(Actualisation: commentaires d'analystes, déclarations d'Arthur Sadoun, le PDG de Publicis, cours de Bourse)
PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe publicitaire Publicis a indiqué mardi prévoir pour 2025 une poursuite de la croissance de son revenu net et de nouvelles acquisitions ciblées, après avoir enregistré des résultats records en 2024.
Publicis a dégagé l'an passé un bénéfice net record de 1,66 milliard d'euros, contre 1,31 milliard d'euros en 2023. Son résultat courant par action dilué a atteint 7,30 euros, en amélioration de 4,9%. En 2024, la marge opérationnelle du groupe a augmenté de 6,6%, à 2,52 milliards d'euros. Elle correspond à 18% du revenu net, comme en 2023.
Le revenu net du groupe, l'équivalent du chiffre d'affaires, a progressé de 6,6% l'an passé pour atteindre le niveau record de 14 milliards d'euros. En données organiques, soit à périmètre et taux de change constants, cet indicateur s'est bonifié de 5,8% en 2024 et de 6,3% au cours du seul quatrième trimestre. "Nous estimons que Publicis a affiché un taux de croissance organique plus de trois fois supérieur à ceux de ses pairs en 2024 grâce au gain de nouveaux contrats", commente JPMorgan.
En outre, les indicateurs de croissance de Publicis ont dépassé toutes les attentes, relève UBS. Les dirigeants de Publicis visaient pour 2024 une croissance organique du revenu net de 5,5% à 6% par rapport à 2023, tandis que les analystes anticipaient une hausse de 5,6% selon FactSet. Publicis prévoyait aussi un taux de marge opérationnelle de 18%.
Vers 14h40, l'action Publicis s'adjugeait 0,8%, à 103,20 euros.
+ Hausse du dividende +
Fort de ces performances, Publicis proposera à son assemblée générale du 27 mai prochain le versement d'un dividende de 3,60 euros par action en numéraire au titre de l'exercice 2024, un montant en croissance de 5,9%.
En matière de perspectives, Publicis n'a pas réservé de surprise, selon Oddo BHF. Pour 2025, le publicitaire anticipe une croissance organique de son revenu net de 4% à 5%. La borne basse de cette fourchette prévisionnelle constitue "un niveau très solide dans le contexte actuel du marché", a précisé le groupe dans un communiqué. La borne haute sera atteinte "dans l'hypothèse d'une amélioration de la conjoncture mondiale, qui se traduirait par moins de réductions de dépenses de publicité traditionnelle, ainsi qu'une reprise des projets de transformation numérique chez les clients", a ajouté Publicis. Au premier trimestre, la croissance du revenu net devrait être comparable au rythme visé pour l'ensemble de l'exercice.
Pendant une conférence avec des journalistes, Arthur Sadoun, le PDG de Publicis, a assuré que le rapprochement en cours entre Interpublic et Omnicom constituait "une opportunité" pour le profil de croissance de l'entreprise qu'il dirige. "Ce rapprochement va prendre cinq ans, trois années pour de la restructuration et deux autres pour la mise en place de la succession à la tête du groupe", selon Arthur Sadoun. Interpublic et Omnicom vont passer cinq années "à essayer d'intégrer leurs expertises qui sont les mêmes pour faire des économies d'échelle, pendant que nous continuerons à nous différencier, forts des 12 milliards d'euros investis ces dix dernières années dans les données et la technologie", estime le dirigeant. En outre, dans un marché où 90% des contrats sont gagnés par un des quatre premiers acteurs du secteur, "si un siège est rendu, cela réduit de 25% le champ concurrentiel", a ajouté Arthur Sadoun.
+ Investissements dans l'IA +
Publicis prévoit par ailleurs pour cette année un taux de marge opérationnelle "en légère progression" et un flux de trésorerie disponible de 1,9 milliard à 2 milliards d'euros avant variation du besoin en fonds de roulement. L'an passé, son flux de trésorerie disponible s'est établi à un niveau record de 1,84 milliard d'euros, alors que la prévision des dirigeants était de 1,8 milliard à 1,9 milliard d'euros.
Au 31 décembre 2024, Publicis présentait une position de trésorerie nette de 775 millions d'euros, à comparer à une trésorerie nette de 909 millions d'euros au 31 décembre 2023. Sur l'ensemble du dernier exercice, la dette nette moyenne du groupe s'est élevée à 585 millions d'euros, contre 432 millions d'euros en 2023.
Le groupe compte par ailleurs consacrer cette année entre 800 millions et 900 millions d'euros à des acquisitions ciblées et prévoit aussi d'investir 100 millions d'euros dans l'intelligence artificielle (IA).
-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; ddelmond@agefi.fr ed: LBO
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February 04, 2025 08:48 ET (13:48 GMT)