Le groupe, qui fabrique une grande variété de produits allant des rasoirs Gillette aux couches Pampers, a publié jeudi un bénéfice net du quatrième trimestre en baisse de 50%, mais son résultat courant par action, qui est surveillé de plus près par les analystes à Wall Street, n'a reculé que de 4%.

"Pour moi, c'est vraiment le trimestre qu'il leur fallait. Cela n'a pas été un trimestre extraordinaire, mais je crois que personne n'attendait cela", souligne David Blount, gérant chez Eagle Asset Management qui détient des titres P&G.

Le titre prend 1,2% à 81,27 dollars vers 15h10 GMT, surperformant l'indice Dow Jones, dont il est une composante, qui progresse de 0,72% à ce stade.

Depuis qu'A.G. Lafley a remplacé Bob McDonald à la direction générale du groupe, Procter & Gamble cherche à accélérer son expansion à l'international.

Pour l'exercice 2013-2014, qui a débuté en juillet, P&G prévoit un résultat courant par action en hausse de 5% à 7%, qui comprend le risque d'un impact négatif de 6% lié aux changes.

Les analystes financiers attendaient un bénéfice courant de 4,32 dollars par action, soit une hausse d'environ 6,7% sur 2012-2013.

P&G table sur une croissance organique de son chiffre d'affaires, à périmètre et taux de changes comparables, de 3% à 4% à comparer avec une croissance du marché attendue à 3,5%.

P&G a dégagé un bénéfice de 1,88 milliard de dollars, soit 64 cents par action, au quatrième trimestre, contre 3,63 milliards, soit 1,24 dollar par action, un an auparavant.

Son bénéfice courant par action a été ramené de 82 à 79 cents, supérieur à l'objectif du groupe, qui était entre 69 et 77 cents, et au consensus Thomson Reuters I/B/E/S, à 77 cents.

Son chiffre d'affaires a progressé de 2,2% à 20,66 milliards d'euros, surperformant les attentes du marché (20,55 milliards).

Jessica Wohl, Juliette Rouillon pour le service français