Procter & Gamble abandonne 0,66% à 57,50 dollars après le lancement mardi après la clôture de Wall Street d'un avertissement sur ses résultats annuels. Le premier groupe mondial de produits pour la maison a invoqué des effets de change négatifs importants en provenance de pays en développement. Il insiste notamment sur la dévaluation du bolivar vénézuélien, intervenue au lendemain de Noël, et attend désormais une croissance entre 3 et 5% de son bénéfice par action "core" en 2014, contre de 5 à 7% auparavant.

Le groupe a en revanche confirmé son objectif d'une croissance organique de 3 à 4% de ses ventes sur l'exercice. Il justifie cette décision par un effet négatif de change de 2 à 3% et a donc revu à la baisse son objectif de croissance publiée du chiffre d'affaires, désormais dans une fourchette comprise entre 0 et 2%, contre de 1 à 2% auparavant.

Le Venezuela a décidé fin décembre de dévaluer de 44% sa monnaie, le bolivar. Ce nouveau taux de change, qui fait passer le dollar américain de 6,3 bolivars à 11,4 bolivars, s'applique à l'importation de produits manufacturés et de matériaux bruts dans le pays ainsi que sur le paiement de dividendes et de royalties entre entreprises.

Les autres monnaies mises en cause par le fabricant des couches Pampers, des Tampax ou de la lessive Ariel sont le peso argentin, la livre turque, le rand sud-africain, la rouble russe, le real brésilien ou encore la hryvnia ukrainienne.

De nombreuses sociétés américaines ou européennes ont elles aussi annoncé des révisions à la baisse de leurs objectifs pour les mêmes raisons, à l'image d'Edenred.
Procter & Gamble publiera le 23 avril prochain ses résultats du troisième trimestre.

(E.B)